: Vidéos Présidentielle : les six séquences à retenir du passage d'Eric Zemmour dans "Elysée 2022"
Le candidat d'extrême droite était l'invité, jeudi, de Léa Salamé et Laurent Guimier. Il a débattu avec le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, ainsi qu'avec Samia Ghali, élue des quartiers Nord de Marseille.
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C'était sa première émission politique depuis qu'il s'est officiellement présenté à l'élection présidentielle 2022. Le candidat d'extrême droite Eric Zemmour était, jeudi 9 décembre, l'invité de l'émission politique de France 2 "Elysée 2022".
En deux heures et demie, le candidat à la tête du parti Reconquête, dont il revendique 40 000 membres, a présenté son programme économique libéral, mais a surtout répété son souhait "que la France reste la France". Il a débattu avec Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, et Samia Ghali, élue de Marseille. Voici ce qu'il faut retenir de cette soirée.
1Il "assume les conflits"
Interrogé sur sa capacité à rassembler les Français, Eric Zemmour a assumé les clivages qu'il déclenche. "Il est faux de croire que les candidats à la présidentielle sont rassembleurs", a-t-il tranché. "La démocratie, qu'est-ce que c'est ? Ce n'est pas l'unanimité. La démocratie, c'est s'accorder sur ses différences, sur ses oppositions, sur ses conflits. Je ne vais pas faire semblant de rassembler des gens avec lesquels je ne suis pas d'accord. Ça, oui, j'assume mes différences. J'assume les conflits."
(FRANCE 2)
2La "realpolitik" avec l'Arabie saoudite
Sur le plan international, Eric Zemmour a été interrogé sur la visite d'Emmanuel Macron en Arabie saoudite, au début du mois de décembre. Laurent Guimier lui a rappelé une parole qu'il avait eue en 2015, où il avait qualifié l'Arabie saoudite de "Daech qui a réussi". Mais dans le costume de candidat, l'ancien journaliste a eu une tout autre réponse, définissant le royaume saoudien comme un client avant un allié.
"Je ne juge pas les régimes. Moi, je suis un adepte de la 'realpolitik', a-t-il déclaré. Les gens font ce qu'ils veulent chez eux. Et la France doit avoir des relations avec tout le monde. Et en particulier avec les pays du Golfe. Donc, il n'y a aucune raison de ne pas visiter le roi."
(FRANCE 2)
3Son échange tendu avec Bruno Le Maire
Le débat avec Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, a été électrique. C'était la première fois que le candidat d'extrême droite débattait ainsi avec un membre du gouvernement. Les deux hommes se sont écharpés sur le "déclin" de la France, le nucléaire, les questions d'immigration et d'identité.
Mais l'échange s'est aussi tendu concernant le rôle et le pouvoir du président de la République, notamment face aux garde-fous constitutionnels. "Vous ne décidez plus rien sans vous demander si le Conseil constitutionnel va dire oui ou non, a accusé Zemmour. Dans ma conception de la démocratie, c'est le peuple qui décide et non pas le Conseil constitutionnel."
La réponse de Bruno le Maire a été nette. "Dans ma conception de la démocratie, monsieur Zemmour, le président de la République n'a pas tous les pleins pouvoirs. Il est soumis à un ordre juridique qui lui évite de faire n'importe quoi." Et de conclure : "Le général de Gaulle avait lui-même dit qu'il n'avait pas l'âge de devenir un dictateur, je pense qu'à 63 ans, vous avez toutes les prédispositions pour le devenir."
(FRANCE 2)
4Une exonération des frais de notaire pour lutter contre la précarité des jeunes
Lors d'une série de questions posées par de jeunes Français, Eric Zemmour a été interrogé sur ses mesures pour lutter contre la précarité des jeunes. "De nombreux jeunes ont du mal à finir les fins de mois, de nombreux jeunes ont du mal à se loger, de nombreux jeunes finissent à l'aide alimentaire. Si vous êtes élu président, que comptez-vous faire pour aider les jeunes les plus précaires ?" l'a interrogé Andy, 20 ans.
La réponse du candidat d'extrême droite a été surprenante. Il a dit vouloir exonérer les primo-accédants d'un bien immobilier des frais de notaire qui s'appliquent normalement, pour un bien allant jusqu'à 250 000 euros. De quoi faire bondir certains membres de la majorité.
Ben voyons ! Pour réduire la précarité des jeunes, Zemmour propose de réduire les frais de notaire pour les aider à s’acheter un appartement ♀️
— Anne-Laurence Petel (@al_petel) December 9, 2021
C’est inquiétant d’être hors-sol à ce point ! La jeunesse est décidément mieux dans les mains de @EmmanuelMacron et @sarahelhairy. pic.twitter.com/TPBQPSnRNx
5Pour lui, #MeToo est "un mouvement d'éradication des hommes"
Une nouvelle fois, Eric Zemmour a dénigré le mouvement de libération de la parole des femmes à propos des agressions sexistes et sexuelles. Au sujet des accusations d'agressions sexuelles qui le visent, le candidat à l'élection présidentielle a estimé qu'il n'avait "pas à répondre" à ces allégations. "C'est de la vie privée, je ne parle pas de ma vie privée. Ces femmes-là m'accusent, sans aucune preuve, c'est parole contre parole", a-t-il critiqué, fustigeant dans #MeToo "un mouvement d'éradication des hommes".
"Toutes" les affaires médiatiques "ont fini par des relaxes et des non-lieux", selon lui. Pourtant, plusieurs hommes visés par des accusations de harcèlement, d'agressions sexuelles ou de viols ont été condamnés depuis l'automne 2017 et le début de cette vague #MeToo, à l'image de Georges Tron, en France, ou d'Harvey Weinstein, aux Etats-Unis.
(FRANCE 2)
6La crainte de Samia Ghali d'une "guerre civile" à cause de lui
Invitée mystère de cette émission "Elysée 2022", Samia Ghali a attaqué frontalement Eric Zemmour lors de son passage. L'élue des quartiers Nord de Marseille lui a notamment reproché son attitude vis-à-vis d'une partie des Français, notamment des musulmans, pointant au passage sa méconnaissance de la cité méditerranéenne.
Si le polémiste accède à l'Elysée, a affirmé la responsable socialiste, "on aura une guerre civile" car il "met la France en danger" par ses propos. "Moi, ce qui m'inquiète", lui a répondu Eric Zemmour, "c'est qu'on égorge et qu'on décapite un professeur dans la rue, qu'on tue un prêtre en criant 'Allah Akbar'." L'ancien journaliste, qui s'était déplacé à Marseille, fin novembre, a par ailleurs estimé que la guerre difficile avait "déjà commencé" en raison des attentats islamistes commis en France.
(FRANCE 2)
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