Vœux du 31 décembre : Emmanuel Macron prépare son allocution à Brégançon, son entourage pense que "les Français sont capables de lui pardonner"
Le président de la République, absent de la scène nationale depuis plusieurs jours, doit prendre la parole, mardi soir, pour ses traditionnels vœux aux Français.
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Précision. Dans une première version de cet article publiée le 28 décembre à 6h22, le titre pouvait laisser penser que c'est Emmanuel Macron lui même qui estimait que "les Français sont capables de lui pardonner", alors que c'est l'un de ses proches qui l'a confié à franceinfo, comme mentionné dans l'article. Le titre a été modifié en conséquence.
Le Premier ministre François Bayrou se rend au chevet des sinistrés du cyclone Chido, à Mayotte, dimanche 29 et lundi 30 décembre. En attendant, Emmanuel Macron est lui toujours au Fort de Brégançon, dans le Var, d'où il peaufine sa traditionnelle allocution du 31 décembre, pour adresser ses vœux aux Français. Le président veut tourner la page d'une année politique compliquée.
Il y a un an, Emmanuel Macron promettait le réarmement de la nation, une année de "fiertés françaises", se projetant sur l'été des Jeux olympiques, imaginant déjà la réouverture de Notre-Dame de Paris... "Depuis, on vit des choses curieuses", se désole un ex-ministre qui vient de rendre son maroquin, encore traumatisé par la dissolution, tourneboulé par son passage éclair au gouvernement. Le bail le plus éphémère sous la Ve République pour un Premier ministre, censuré dès le débat sur le budget de la Sécurité sociale.
"C'est comme le Grinch, il nous a volé Noël"
Les comptes sont simples. Cette année, quatre Premiers ministres – Elisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier, François Bayrou – et autant de gouvernements. Le dernier casting en date a été révélé un jour de deuil national, la veille du réveillon de Noël. "Macron, c'est comme le Grinch, il nous a volé Noël", raille un conseiller du pouvoir, éprouvé par des heures d'attente et d'incertitude, jusqu'à dépeindre un chef de l'Etat "complètement affaibli, qui n'a plus la même autorité".
Mais à en croire un de ses fidèles visiteurs, le chef de l'Etat peut encore rebondir : "Macron a cassé son jouet, il faut qu'il le répare". Sa dernière allocution remonte au 5 décembre, au lendemain du vote de la motion de censure, une première depuis 1962, reconnaissant alors que sa décision de dissoudre n'a pas toujours été comprise. "Les Français sont capables de lui pardonner", se persuade un proche.
Le président file sans cesse la métaphore de la reconstruction, ose la parallèle entre Mayotte et la renaissance de Notre-Dame, promettant de retourner sur place dans les prochains mois comme il avait veillé sur le chantier de la cathédrale, toujours en quête d'une trace à laisser dans l'histoire. 2025 signera notamment la fin des commémorations des 80 ans de la Libération. "Une dernière année utile", ose une députée de son camp. 2026 sera l'année des municipales, 2027 celle de la fin de son mandat.
Un président "acculé dans son château"
Emmanuel Macron prépare ses vœux à l'abri des regards, au Fort de Brégançon et avec discrétion. Un tweet de soutien aux habitants de Mayotte, le 24 au soir, un autre en hommage aux mineurs disparus lors de la catastrophe minière de Liévin, il y a 50 ans. Emmanuel Macron profite, lui aussi, de la trêve des confiseurs. Il n'a d'ailleurs jamais commenté la composition du nouveau gouvernement qui fait pourtant la part belle à ses fidèles, au détriment de ceux de Gabriel Attal. Une équipe qu'il retrouvera dès le 3 janvier pour un premier conseil des ministres.
Le chef de l'Etat n'a plus participé aux réunions de crise sur Mayotte depuis son retour de l'archipel, dimanche 22 décembre. Mais il se tient informé de la situation en direct, assure son entourage qui fait état de différents coups de téléphone, notamment relatifs à la situation internationale, pour préparer son allocution prévue mardi soir à 20h.
La reconstruction, l'idée qu'un peuple de bâtisseurs peut se relever de tout, devrait être le fil rouge. "Tu dois te réinventer, retrouver la vista de 2017", lui a récemment conseillé un ami, persuadé qu'Emmanuel Macron n'a "pas peur de la foule", mais forcé de constater que l'image donnée, cette année, fut celle d'un président "acculé dans son château".
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