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Législatives 2022 : un échec pour Emmanuel Macron ?

Publié le 15/06/2022 00:14 Mis à jour le 15/06/2022 00:15

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franceinfo

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Alors que la Nupes a réalisé un score équivalent à celui de la majorité au premier tour des élections legislatives, Emmanuel Macron est-il en position d'échec ? Sur le plateau du 23h de franceinfo, Saveria Rojek, éditorialiste politique et Bruno Cautrès, politologue, apportent des éléments de réponse.

Après le premier tour des élections législatives, la "résurrection" voulue par Emmanuel Macron semble avoir été freinée aux portes de l'Assemblée nationale. "Je pense qu’effectivement, malgré tout ce qu'on dit et tout ce qu'on entend comme échos depuis l'Élysée depuis hier soir, on dit qu'Emmanuel Macron n'était absolument pas surpris des résultats. On s'y attendait. Je pense qu'il s'attendait à se faire peur, mais pas ce point-là. Ce n'est pas un coup de tonnerre, ni un réel échec, mais c'est un sérieux avertissement. Un des premiers renseignements que j'en tire, c'est que la machine En marche qui à tout gagné et dominé en permanence depuis cinq ans, subit un réel coup d'arrêt. Ils ont fait une grande erreur politique en croyant que la Nupes et que cet alliage autour de Jean-Luc Mélenchon ne marcherait pas et allait créer beaucoup de dissidences. Force est de constater que ça a marché dans les urnes", constate Saveria Rojek, journaliste, éditorialiste politique, auteure du livre "Résurrection", sur le plateau du 23h de franceinfo.

La nouveauté du côté du Nupes

Après avoir tout gagné, cela ressemble un peu à un mur pour En marche. "Oui il y a cinq ans l'élection d'Emmanuel Macron symbolisait à la fois la jeunesse, la nouveauté, la dynamique. On voit que cinq ans après, c'est en train de s'inverser et c'est plutôt du côté de cette nouvelle coalition de Jean-Luc Mélenchon qu'il y a de la nouveauté, de la jeunesse et du renouveau. (...) On a le sentiment qu'en ce début de deuxième mandat, Emmanuel Macron n'arrive pas à trouver le starter pour démarrer avec une nouvelle énergie", considère de son côté Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CNRS et au CEVIPOF.