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"J'aimerais beaucoup que Monsieur Macron m'accorde le droit d'asile" déclare Edward Snowden

Interrogé par France Inter, le lanceur d'alerte américain avait déjà demandé l'asile dans le pays en 2013.

franceinfo

Radio France

Publié le 13/09/2019 19:24

Temps de lecture : 1min

Edward Snowden lors d'une visioconférence en octobre 2018 à San Francisco (Etats-Unis).  (PHILLIP FARAONE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA) — Edward Snowden lors d'une visioconférence en octobre 2018 à San Francisco (Etats-Unis). (PHILLIP FARAONE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

"J'ai demandé l'asile en France en 2013 sous François Hollande. Évidemment, j'aimerais beaucoup que monsieur [Emmanuel] Macron m'accorde le droit d'asile", a déclaré le lanceur d'alerte américain Edward Snowden dans une interview exclusive qui sera diffusée lundi 16 septembre sur France Inter.

Edward Snowden vit actuellement à Moscou, en Russie. "On ne veut pas que la France devienne comme ces pays que vous n'aimez pas. Le plus triste dans toute cette histoire, c'est que le seul endroit où un lanceur d'alerte américain a la possibilité de parler, ce n'est pas en Europe mais c'est ici" [en Russie]", a expliqué l'ancien espion américain.

Ce n'est pas seulement la France qui est en question, c'est le monde occidental, c'est le système dans lequel on vit. Protéger les lanceurs d'alerte, ça n'a rien d'hostile. Accueillir quelqu'un comme moi ce n'est pas attaquer les États-Unis

Edward Snowden
France Inter

L'ancien employé de la NSA qui a dénoncé la surveillance massive aux États-Unis avant d'être inculpé d'espionnage dans son pays, sort ses mémoires le 17 septembre. Intitulé "Mémoire vive", son livre sera publié simultanément dans une vingtaine de pays.

En 2013, Edward Snowden avait révélé l'existence d'un système de surveillance mondiale des communications et d'internet. Il vit depuis en exil. Les États-Unis l'ont inculpé pour espionnage et vols de secrets d'État. Toujours en 2013, il avait déposé des demandes d'asile dans plusieurs pays dont la France mais les autorités n'avaient pas donné suite.