Emmanuel Macron dénonce une "connivence entre nationalistes et des intérêts étrangers" pour le "démantèlement de l'Europe"
En pleine campagne européenne, le président de la République a donné un entretien à plusieurs titres de la presse régionale, publié mardi. Il y brocarde notamment le Rassemblement national et défend l'idée "d'une taxation commune du kérosène en Europe".
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"Le président français n'est pas un chef de parti mais il est normal qu'il s'implique dans des choix fondamentaux." Après son apparition sur une affiche de LREM, Emmanuel Macron s'engage à nouveau dans la campagne des européennes, en accordant un entretien à plusieurs titres de la presse régionale, mardi 21 mai. "Je ne peux pas être un spectateur", juge-t-il, estimant avoir été élu notamment pour son projet pour l'Europe.
Il y affirme notamment qu'il aperçoit "pour la première fois une connivence entre les nationalistes et des intérêts étrangers" afin de démanteler l'Europe, en visant le "lobbyiste" Steve Bannon, "proche du pouvoir américain", et les Russes, qui "n'ont jamais été à ce point intrusifs". Emmanuel Macron cible notamment les candidats du Rassemblement national, les accusant d'avoir "voté contre tout ce qui est dans l'intérêt de la France. Leur projet affaiblit la France et divise l'Europe".
Le président de la République refuse de se placer dans l'hypothèse d'une victoire du RN – "Je n'ai pas l'esprit de défaite, j'ai l'esprit de conquête" – mais estime que cette menace a été sous-estimée : "Nous nous sommes assoupis, comme si l'on n'avait pas réalisé qu'il y a cinq ans le parti qui avait remporté les élections europénnes, c'était le Front national".
Quel que soit le résultat des élections européennes, Emmanuel Macron assure en tout cas qu'il n'a "absolument pas" l'intention de remplacer son Premier ministre Edouard Philippe.
Une "Convention européenne" et une "taxation commune du kérosène en Europe"
Le président de la République dit également souhaiter une "Convention fondatrice européenne après les élections", à savoir un temps de réflexion entre les dirigeants nationaux et européens et les citoyens, afin de "définir la stratégie de l'Europe pour les cinq années à venir, "y compris les changements de traités sur lesquels il veut aboutir".
Interrogé sur les questions écologiques, Emmanuel Macron a également défendu l'idée d'une "taxation commune du kérosène en Europe" et d'une "Banque européenne du climat", qui financerait des projets pour l'environnement. Il a également plaidé pour "taxer en Europe les entreprises les plus polluantes" et "mettre une taxe carbone aux frontières".
Le chef de l'Etat était interrogé par neuf journalistes des grands groupes de la presse régionale, comprenant une cinquantaine de quotidiens. Les quotidiens La Voix du Nord et Le Télégramme, eux, ont fait le choix de boycotter cet entretien avec le chef de l'Etat. Le directeur de la publication du quotidien nordiste, Gabriel d'Harcourt, a notamment expliqué qu'en diffusant une telle interview, "les autres candidats pourraient tout à fait dans les jours à venir nous demander d'avoir le même traitement". Il affirme avoir opté pour "l'équilibre". Par ailleurs, il dénonce la relecture avant publication imposée par l'Elysée.
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