Affaire Benalla : "Mon client sert de fusible à ceux qui veulent viser la présidence"
Maître Laurent-Franck Lienard, l'un des avocats d'Alexandre Benalla, s'est exprimé sur franceinfo mardi après-midi. Il affirme que son client "fait l'objet d'une manœuvre politique".
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2018/07/24/phpWPzChF_1.jpg)
Alexandre Benalla "a été sanctionné, pourquoi est-ce qu'aujourd'hui on fait une commission d'enquête ? On va chercher les responsabilités de quoi ? Mon client sert de fusible à ceux qui veulent viser la présidence. Manifestement, il fait l'objet d'une manœuvre politique dont il a du mal à comprendre les ressorts", a témoigné sur franceinfo mardi 24 juillet maître Laurent-Franck Lienard, l'un des avocats d'Alexandre Benalla.
Un séjour en Bretagne pendant sa suspension
"C'est extrêmement clair, il était en Bretagne, il a l'ensemble de ses tickets de carte bleue qui le démontrent, entre le 4 et le 19 mai", a également déclaré l'avocat. Ces propos font suite aux déclarations, lundi, d'Alain Gibelin, directeur de la DOPC qui affirmait - avant de revenir sur ses propos mardi - que le proche d'Emmanuel Macron était présent lors de réunions entre le 4 et 19 mai, dates de la suspension temporaire d'Alexandre Benalla.
Un "texto d'un chef de l'État-major" qui invite Alexandre Benalla le 1er-Mai
À la question de savoir si Alexandre Benalla était bien invité à participer à la manifestation du 1er-Mai, Laurent-Franck Lienard répond : "Évidemment qu'il était invité en tant qu'observateur, il a même apporté les éléments qui le démontrent. L'ambiguïté par les gens qui ont été entendus lundi [Michel Delpuech préfet de police de Paris et Alain Gibelon, directeur de la DOPC, tous deux entendus lundi par la commission des lois de l'Assemblée nationale] viendrait du fait qu'il ait été invité par un haut-fonctionnaire de la police mais sans l'aval de la direction de l'ordre public et de la circulation de la préfecture de police."
"C'est assez étonnant qu'on invite monsieur sécurité de l'Élysée, sans en informer le directeur de la DOPC", poursuit l'avocat qui ajoute : "Ce seront des questions de fond qui seront débattues devant le juge d'instruction. Nous, en tout cas, nous avons un texto d'un chef de l'État-major qui invite monsieur Benalla à participer à ces opérations de maintien de l'ordre."
Un "geste vigoureux" reconnu à l'égard des manifestants
Concernant la mise en examen pour, entre autres, violences en réunion, Laurent-Franck Lienard explique : "La réunion elle n'existe évidemment pas. Les violences, il ne nie pas avoir eu un geste vigoureux à l'égard de deux manifestants : une femme qu'il a conduit jusqu'à l'endroit où sont interpellés les gens et un homme qui refusait obstinément de répondre aux injonctions policières et qui était dans une situation même dangereuse pour lui puisqu'il y avait des jets de projectiles et qu'il n'était pas casqué."
[Alexandre Benalla] a senti, mais c'est son interprétation personnelle, que les CRS ne savaient pas gérer cet individu. Il a pensé qu'il savait mieux que les autres, c'est certainement là son erreur.
maître Laurent-Franck Lienardà franceinfo
"Il a donc prêté main forte et son action a été vigoureuse. Elle n'a pas été violente car il n'y a pas de coup porté et il n'y a pas de blessure infligée. Il n'y a pas de volonté de porter atteinte à l'intégrité physique de quelqu'un. Il n'était pas dans son rôle d'observateur. Il a peut-être la fougue de la jeunesse mais il préfère intervenir que de laisser des catastrophes arriver. [...] Ça a duré quelques secondes, ça n'a porté préjudice à personne et ça fait aujourd'hui un scandale d'État. Nous sommes un peu estomaqués par l'ampleur que ça prend", déplore l'avocat.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter