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Affaire Benalla : "Gérard Collomb avait obligation de transmettre les faits à la justice", réagit Alexis Corbière

Le député de La France insoumise, invité vendredi de franceinfo, a estimé que le ministre de l'Intérieur a fait part d'"une volonté d'étouffer", alors qu'il a eu connaissance des faits dès le 2 mai.

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Publié le 20/07/2018 12:33 Mis à jour le 20/07/2018 12:40

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Alexis Corbière, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Alexis Corbière, député La France insoumise (LFI) a réagi vendredi 20 juillet aux dernières révélations autour de l'affaire Benalla, du nom d'un collaborateur de l'Elysée, soupçonné de violences en marge du 1er-Mai, à Paris.

"Monsieur Collomb avait obligation de transmettre les faits à la justice (…). C’est très grave", a déclaré l'élu de Seine-Saint-Denis, alors que France Inter révèle que le ministre de l'Intérieur avait été informé des faits dès le 2 mai.

"Il y a quand même, de la part du ministre, une volonté d'étouffer, de dire il y a eu un incident, 'je transmets, et politiquement on va gérer ça'. C'est à la justice aussi de gérer. C'est incroyable. Tous les citoyens ne sont pas égaux", a ajouté le député LFI.

Une affaire qui "grossit"

"Au départ, c’est une petite affaire (…) et plus ça va plus ça grossit. Hier, je disais que c’était une mini affaire d’État, ce matin je dis que c’est une affaire d’État, a martelé Alexis Corbière. Il y a une chaîne de hiérarchie, c’est ça que nous voulons comprendre. Si l’affaire a mis autant de temps à se retrouver à la lumière, c’est qu'il y a, je pense, une volonté d’étouffer." Le député Insoumis a indiqué que dans cette affaire, "la police n'est peut-être pas en cause directement", ajoutant que "beaucoup de policiers sont indignés". En revanche, il a pointé "des barbouzeries de gens qui sont des politiques, qui se déguisent en policiers et qui font des choses qu'ils n'ont pas le droit de faire".

"La grande majorité des policiers que je connais sont des gens d'honneur, de dignité, attachés à une réglementation et ils l'ont mauvaise de se voir embarqués là-dedans", a conclu Alexis Corbière.

Regardez l'intégralité de l'entretien d'Alexis Corbière, sur franceinfo, le 20 juillet 2018.