Reportage "Nous préparons la bascule !" : avant la présidentielle, les ambitions des Ecologistes pour les municipales de 2026

"L'écologie contre-attaque" : c'est sous ce slogan que les militants écologistes se réunissent ce week-end à Pantin, près de Paris.

Article rédigé par Sonia Ghobri
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Marine Tondelier à la tribune des Ecologistes, à Pantin (Seine-Saint-Denis) le 27 avril 2025 (SONIA GHOBRI / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Marine Tondelier à la tribune des Ecologistes, à Pantin (Seine-Saint-Denis) le 27 avril 2025 (SONIA GHOBRI / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Officiellement réinvestie à la tête du parti, Marine Tondelier pose les bases de son deuxième mandat. Samedi 26 avril à Pantin, la première journée de ce congrès était consacrée à la construction du programme et à la stratégie pour 2027.

Mais "il ne faut pas brûler les étapes", lance Marine Tondelier, dimanche : cap d'abord sur les municipales de l'an prochain, "une priorité" pour la secrétaire nationale des Ecologistes. "Il est illusoire de penser que nous pourrons réussir l'élection présidentielle sans avoir réussi l'étape des municipales, martèle-t-elle. Nous allons tout faire pour que les villes écologistes le restent, et pour qu'un maximum de villes de droite basculent à gauche !"

"Lorient, Mulhouse, Auxerre, Amiens, Limoges, Toulouse, Saint-Etienne, Nice, Palaiseau... Nous préparons la bascule !"

Marine Tondelier

lors du congrès des Ecologistes

À Palaiseau justement, ville d'Île-de-France dirigée par un maire Les Républicains, c'est Gabriel Laumosne qui portera la liste des écologistes. Il est prêt à se retirer si un autre candidat de gauche est mieux placé pour faire perdre la droite. Mais cet appel à l'union, il le reconnaît, "c'est un peu compliqué. Mais si on se dit que l'enjeu est de gagner, de transformer la ville et de changer la vie des gens, l'intérêt supérieur doit nous guider. J'ai bon espoir qu'il y ait une liste unique à Palaiseau."

À l'offensive aussi dans les campagnes

Au-delà les villes, les écologistes veulent conquérir les campagnes, où se trouvent 80% des communes de France. Pour atteindre cela, les écologistes comptent s'appuyer sur le bilan des 100 maires écologistes. Marine Tondelier jure qu'il conforte les ambitions du parti.

Des formations ont également été mises en place. Floriane, une jeune femme qui se présente pour la première fois aux municipales dans son village de 350 habitants dans l'Oise, avoue qu'elle n'imaginait pas "tout ce travail en amont. Quand on est totalement novice, on se rend compte qu'il faut travailler notre langage, notre récit... Par exemple, les phrases négatives dans un programme, c'est mal perçu par les gens." Cette future candidate aux municipales pense notamment aux agriculteurs, et veut démontrer dans son village que l'écologie n'est pas forcément punitive. 

"Il ne faut pas que ce soit stigmatisant pour eux. Donc il faut qu'on arrive à trouver, nous en mairie, le moyen de les aider à s'adapter à quelque chose de plus écologique, plus sain."

Floriane, future candidate aux municipales

à franceinfo

Les Ecologistes veulent aussi faire des propositions en matière de culture ou de sécurité, même s'il y a des divergences, voire des désaccords au sein du parti. Le maire de Grenoble est par exemple contre la vidéosurveillance, alors que ceux de Lyon et Bordeaux ont fait installer des caméras. 

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