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Abstention aux régionales 2021 : "Il y a un désamour de la politique", estime Eva Sas (EELV)

Publié le 25/06/2021 09:45

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France 2 - J. Wittenberg

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Eva Sas, porte-parole d’EELV, est l’invitée des "4 Vérités", vendredi 25 juin.

Comment expliquer la très forte abstention lors du premier tour des élections régionales et départementales 2021 ? "Il y a des raisons conjoncturelles : c’est la crise sanitaire, c’est le report des élections, c’est aussi quelques couacs que l’on a vus sur la distribution des professions de foi, cela pose un problème démocratique. Il y a plus profondément un désamour de la politique, peut-être une perte de confiance dans la parole publique, qui doit nous remettre en cause, tous", indique Eva Sas, porte-parole d’EELV, invitée des "4 Vérités", vendredi 25 juin.

Peut-on s’attendre à un regain de participation pour la présidentielle de 2022 ? "C’est sûr qu’il y a moins d’intérêt pour les élections régionales et c’est dommage parce qu’en matière de transition écologique c’est un levier très important", estime la porte-parole d’EELV.

Transition écologique : "Il faut agir vite pour les générations actuelles"

Les écologistes jouent les premiers rôles dans deux régions, en Île-de-France et dans les Pays de Loire. Mais leur alliance avec les élus de LFI leur est reprochée. "On ne partage pas tout avec La France Insoumise, mais on est en capacité de se mettre d’accord sur un projet parce que nous avons des valeurs communes", précise Eva Sas.

Il y a des personnalités de la gauche (Manuel Valls, l’ancien président PS de la région Île-de-France Jean-Paul Huchon) qui appellent à voter contre la liste menée par Julien Bayou en Île-de-France. "C’est pathétique. Qui se soucie de l’avis de Jean-Paul Huchon et de Manuel Valls ? On a vraiment l’impression d’une classe politique ancienne, qui a perdu ses mandats, qui est un peu aigrie, et qui a envie de se faire entendre", fustige la porte-parole d’EELV.

Le GIEC prépare un projet de rapport sur le dérèglement climatique qui s’apparente à un scénario catastrophe. "Il faut agir vite, on n’est plus dans la question de sauver une planète vivable pour les générations futures mais maintenant pour les générations actuelles", conclut Eva Sas.