DSK s'est dit "un peu amusé" lundi de l'utilisation qu'a fait la majorité d'un rapport du FMI sur les retraites
Le rapport en question se montrait favorable à l'allongement de la durée de cotisation.L'UMP a voulu y voir un soutien implicite du FMI à la réforme chère à Nicolas Sarkozy qui retarde de deux ans l'âge légal de la retraite. Mais la majorité a fait du même coup l'impasse sur certains passages du rapport.
Le rapport en question se montrait favorable à l'allongement de la durée de cotisation.
L'UMP a voulu y voir un soutien implicite du FMI à la réforme chère à Nicolas Sarkozy qui retarde de deux ans l'âge légal de la retraite. Mais la majorité a fait du même coup l'impasse sur certains passages du rapport.
"Chacun va piocher ce qu'il peut dans les rapports", a fait valoir lundi Dominique Strauss-Kahn sur France Inter. Ce rapport "disait à la fois que, sans doute l'allongement le durée de cotisation était nécessaire (...) il disait aussi que selon les pays il fallait financer ça différemment", a expliqué l'ancien ministre PS de l'Economie.
"Si je me souviens bien, sur la France, il disait: 'la France dans laquelle le travail est déjà très fortement taxé devrait surtout financer par des ressources venant des revenus du capital' et ça je l'ai moins vu cité dans le débat français", a ironisé le directeur général du FMI.
Le contre-projet de réforme des retraites défendu par le PS repose en grande partie sur cette taxation des revenus du capital. Il maintient la possibilité de partir à la retraite à 60 ans mais prend acte de la réforme Fillon prévoyant l'allongement de la durée de cotisation à 41,5 ans.
En juin, lors de sa précédente intervention médiatique en France, Dominique Strauss-Kahn avait semé l'émoi dans les rangs socialistes en expliquant qu'il fallait éviter les "dogmes" en matière de réformes, notamment celui du droit à la retraite à 60 ans pour tous.
Lundi, après sa mise au point sur le fond, il a critiqué à demi-mots la méthode Sarkozy et en particulier son manque de pédagogie. "Dans tous les pays, quand on explique à la population pourquoi on doit prendre des mesures parfois difficiles, on arrive à avancer", a-t-il expliqué.
Tout en assurant qu'il travaillerait "correctement" avec Nicolas Sarkozy qu'il doit rencontrer mercredi à l'Elysée, DSK a tenu à souligner qu'il ne lui devait pas sa nomination au FMI - "il faut rendre à César uniquement ce qui lui appartient, pas plus", a-t-il fait valoir.
Présidentielle: DSK ne révèle pas ses intentions
Autant de façons discrètes mais fermes pour le rival potentiel de Nicolas Sarkozy en 2012 de prendre ses distances avec l'actuel chef de l'Etat sans se départir de son devoir de réserve.
Dominique Strauss-Kahn bénéficie d'une forte popularité dans les sondages qui le consacrent depuis près d'un an comme le "présidentiable" socialiste préféré des Français.
Mais il refuse toujours de dévoiler ses intentions présidentielles. "Est-ce moi que (les Français) apprécient ou est-ce l'intérêt pour mon institution ?" s'est-il demandé sur France Inter lundi. "Les statuts du FMI (...) ne m'interdisent pas de dire que j'adore les pâtes à la sauce tomate et pourtant je ne le dis pas", a-t-il éludé.
Il s'est borné à dire qu'il se plierait au calendrier du PS, qui prévoit l'ouverture des candidatures aux primaires avant l'été.
"Je suis très attentif à la situation française, à la fois à la situation de ses finances publiques mais au moins autant à sa cohésion sociale", a ajouté l'ancien ministre de l'Economie.
> L'interview de DSK sur France Inter le 15 novembre
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> (8 octobre 2010)
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