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Deux élues proposent que chaque commune baptise une rue du nom d'une femme

La députée Sophie Auconie et la sénatrice Annick Billon entendent porter cette initiative auprès de Brigitte Macron.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 22/11/2017 22:19 Mis à jour le 22/11/2017 22:20

Temps de lecture : 1min

La rue Toulouse Lautrec à Albi (Tarn). Seules 6% des rues françaises portent le nom d'une femme.  (ERIC TEISSEDRE / PHOTONONSTOP / AFP) — La rue Toulouse Lautrec à Albi (Tarn). Seules 6% des rues françaises portent le nom d'une femme. (ERIC TEISSEDRE / PHOTONONSTOP / AFP)

"Le constat est sans appel : 6%, c'est la proportion que l'Histoire a laissée aux femmes illustres pour la dénomination de nos rues." Partant de ce constat, deux centristes, la députée Sophie Auconie et la sénatrice Annick Billon, ont proposé mercredi 22 novembre "que chaque commune de France s'engage en faveur de l'égalité sur l'espace public en baptisant du nom d'une femme, une rue".

"Nos villes sont genrées. Elles sont aux hommes. Tout en témoigne (...) A chaque coin de rue nous cherchons la place de la femme", observent ces deux parlementaires dans un communiqué. A Paris, seules 4% des rues portent le nom d'une femme, selon le décompte de franceinfo réalisé en mars 2016.

"La ville aux dames"

"Les parlementaires se mobilisent", a tweeté Annick Billon, élue UDI-UC de Vendée et présidente de la délégation aux droits des femmes du Sénat.

#lavilleauxdames @UC_Senat
Les parlementaires se mobilisent #senat pic.twitter.com/o9TXAYmljY
— Annick Billon (@AnnickBillon) 22 novembre 2017

Non seulement "la place des femmes dans l'espace public n'est pas accessoire" mais "nos pères fondateurs n'étaient pas que des hommes", ajoute la députée d'Indre-et-Loire (UDI, groupe Les Constructifs) Sophie Auconie. Elle fait valoir qu'"Olympe de Gouges rêvait que dans les siècles futurs nous placions le nom des femmes au rang de ceux des plus grands hommes".

Sophie Auconie entend porter cette initiative sur les noms de rues, baptisée "la ville aux dames", auprès de Brigitte Macron à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, ainsi qu'auprès de la secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa.