Dans les coulisses de l’ouverture de la XIVe législature
Election de Claude Bartolone, mais aussi poignées de mains, embrassades, sourires et tensions politiques. La journée d’ouverture de la XIVe législature aura été animée dans les travées de l’Assemblée nationale. Récit.
Election de Claude Bartolone, mais aussi poignées de mains, embrassades, sourires et tensions politiques. La journée d'ouverture de la XIVe législature aura été animée dans les travées de l'Assemblée nationale. Récit.
"Je suis ravi pour « Barto », je suis sûr qu'il sera un très bon président de l'Assemblée nationale, anticipait, mardi 26 juin au matin, le centriste Maurice Leroy. Pourvu qu'il suive les pas de Philippe Séguin."
Il était 17h15 quand le favori socialiste Claude Bartolone est devenu, sans surprise, le 12e président de l'Assemblée nationale. Puis il y eut la passation de pouvoir hôtel de Lassay, sous un ciel parisien ombrageux, entre le député de Seine-Saint-Denis et un Bernard Accoyer serein et souriant, laissant la place "le sentiment du devoir accompli".
La fin d'une journée d'ouverture de la XIVe législature marquée par le sceau du cérémonial.
Retrouvailles
Quelques heures auparavant, Claude Bartolone n'était encore que le candidat du PS au perchoir et le radical valoisien François Scellier présidait la première séance de la mandature, auréolé du titre honorifique de doyen d'âge de l'Hémicycle et accompagné des secrétaires d'âge, les six plus jeunes élus de la représentation nationale parmi lesquels Marion Maréchal-Le Pen.
Car ce mardi 26 juin marquait la vraie rentrée des classes pour les 577 députés élus les 10 et 17 juin dernier. "Sauf qu'à la rentrée des classes, les copains, on les connaît tous", raconte Sophie Dessus, élue PS de la circonscription de François Hollande.
Pour les anciens, l'heure est aux retrouvailles. "Je suis content de revenir, sourit le député MoDem des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle qui siégera parmi les non inscrits. Je ne me souvenais pas que l'Assemblée était aussi loin (rires)."
"Je suis content de retrouver Jean Lassalle, s'emporte l'ancien candidat à l'élection présidentielle Nicolas Dupont-Aignan, également non inscrit. C'est un type fabuleux."
"On sent clairement qu'on ne fait pas encore partie du groupe"
Dans la cour, nouveaux et anciens députés se retrouvent, se rencontrent et se prêtent au jeu des photographes et des journalistes de la presse régionale venus en nombre.
Jacques Myard, de la Droite populaire, y discute avec la coprésidente du groupe écologiste Barbara Pompili. Le très médiatique avocat Gilbert Collard salue et tutoie quelques députés UMP. Sera-t-il un député actif, lui est-il demandé. "Vous verrez bien", répond l'élu du FN, narquois.
Un soupçon de légèreté avant que les joutes politiques dans l'Hémicycle ne commencent. Mais les questions politiques ne sont pas bien loin. Et la cruauté des rapports politiques se fait sentir. Dans la matinée, les premières réunions de groupe ont eu lieu. Un baptême pour certains des 241 primo-députés.
"Quand on arrive, on sent clairement qu'on ne fait pas encore partie du groupe, découvre un néodéputé socialiste. Il faut faire ses preuves."
Tensions entre écologistes et socialistes
Pas le temps pour l'adaptation, ni l'apprentissage. Les nouveaux élus sont entrés dans le vif du sujet et découvrent les manœuvres parlementaires. Surtout les écologistes qui, avec un premier groupe au Palais Bourbon, espéraient récupérer la présidence de la commission du développement durable, sujet de débats houleux en réunion de groupe socialiste.
"Nous ne voulons pas être une variable d'ajustement pour le PS", peste un député vert. "Peut-être que Mme Pompili aura une vice-présidence de l'Assemblée", répond, taquin, Philippe Martin, porte-parole du groupe PS.
"Si c'est Copé à l'UMP…"
Au centre, l'Union des Démocrates indépendants, le groupe formé par Jean-Louis Borloo, attire les regards. Et les députés de l'UMP. "Si c'est Copé à l'UMP, on a un boulevard qui va s'ouvrir à nous", espère Maurice Leroy qui, comme les autres membres du groupe centriste, n'ont pas voté Bernard Accoyer pour le perchoir, mais blanc. "D'autres députés vont venir", prévoit-il.
A l'UMP en revanche, la proportion de primo-députés est moindre. Entre anciens ministres et sortants, on se congratule, s'embrasse.
On veut aussi résoudre le débat sur les valeurs et la distance à avoir avec le Front national. Comme une allégorie de cette équation pour la droite, le patron de l'UMP Jean-François Copé siège à côté de Gilbert Collard pour cette première séance. Ordre alphabétique oblige. "Nous sommes une droite modérée, tempère Patrick Balkany. Nous n'avons aucun rapport avec l'extrême droite."
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