La dissolution du groupe d'ultra gauche la Jeune Garde est "étudiée depuis 10 jours par les services de Beauvau", selon l'entourage de Bruno Retailleau

Cofondé par le député LFI Raphaël Arnault, la Jeune Garde se présente comme un groupe d'autodéfense antifasciste pour répondre à une extrême droite de rue particulièrement violente.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, le 23 décembre 2024. (JULIEN DE ROSA / POOL / VIA AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, le 23 décembre 2024. (JULIEN DE ROSA / POOL / VIA AFP)

La dissolution du groupe d'ultra gauche la Jeune Garde est "étudiée depuis 10 jours par les services de Beauvau", révèle jeudi 23 janvier au service politique de franceinfo, l'entourage du ministre de l'Intérieur. Mardi, Bruno Retailleau a affirmé, lors d’une conférence organisée par le Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, que la dissolution du groupuscule antifasciste, créé en 2018, pouvait être une "solution". Il répondait à une question de la présidente du collectif Némésis qui regroupe près de 200 féministes identitaires d'extrême droite, et dont il a salué le "combat".

La Jeune garde a été cofondée en 2018 par le député insoumis Raphaël Arnault et est présentée comme un groupe d'auto-défense antifasciste pour répondre à une extrême droite de rue particulièrement violente à Lyon. L'été dernier, huit membres présumés de la Jeune Garde ont été mis en examen soupçonnés d'agression antisémite contre une jeune de 15 ans, qu'ils suspectaient d'appartenir à la Ligue de défense juive.

Pas de commentaire sur le soutien à Némésis

L'entourage de Bruno Retailleau n'a pas souhaité réagir en revanche, sur les propos polémiques tenus par le ministre de l'Intérieur, quand il a apporté son soutien au "combat" de la présidente du collectif Némésis, Alice Cordier (un pseudo) qui l'interrogeait. "Némésis. Je voulais féliciter la jeune dame que je vois. Bravo pour votre combat. Vous savez que j’en suis très proche", a lancé Bruno Retailleau.

Les propos ont été capturés dans une vidéo très courte relayée sur le compte X de Némésis qui se félicite d'être "entendues par les pouvoirs publics", "pour la première fois depuis notre création [en 2019]". "Immense fierté" a également réagi la présidente du collectif, Alice Cordier, sur son compte X. "Après des années d’humiliations, de comptes bancaires qui sautent, de réseaux sociaux censurés, de violences par des militants d’extrême gauche, d’articles à charge … Après tout ça j’ai été félicitée par notre ministre de l’Intérieur", ajoute-t-elle. Depuis mardi, la vidéo est largement partagée dans les cercles identitaires.

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