Bruno Retailleau demande la fermeture du compte X d'une étudiante palestinienne accueillie à Sciences Po Lille pour des propos faisant l'apologie du Hamas

L'étudiante est accusée d'avoir tenu des propos antisémites. Sciences-Po Lille a décidé "d'annuler l'inscription prévue de cette étudiante dans [leur] établissement".

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, à l'Elysée le 12 juin 2025. (THIBAUD MORITZ / AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, à l'Elysée le 12 juin 2025. (THIBAUD MORITZ / AFP)

Le ministre de l'Intérieur affirme avoir demandé de fermer le compte X d'une étudiante palestinienne accueillie à Sciences-Po Lille, accusée d'avoir tenu des propos faisant l'apologie du Hamas, peut-on lire mercredi 30 juillet sur le compte X de Bruno Retailleau. L'étudiante est accusée d'avoir tenu des propos antisémites, faisant l'apologie du terrorisme et de crimes contre l'humanité. 

"Présente sur notre territoire, en raison d’une procédure d’entrée pour laquelle notre ministère n’est pas compétent, une étudiante palestinienne a tenu des propos inacceptables et inquiétants", écrit le ministre. En réponse à ces propos, Bruno Retailleau a donc demandé "de faire fermer ce compte haineux, et donné instruction au préfet de saisir la justice". Bruno Retailleau ajoute que "les propagandistes du Hamas n’ont rien à faire dans notre pays".

"Des propos d'une extrême gravité" 

Philippe Baptiste, ministre chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, affirme quant à lui sur X avoir saisi le procureur de la République "au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale". Cet article oblige les fonctionnaires qui ont eu connaissance d'un crime ou d'un délit - dans l'exercice de leurs fonctions - à en informer le procureur.

Le ministre estime que la France "n'a pas à accueillir des étudiants internationaux qui font l'apologie du terrorisme, de crimes contre l'humanité et de l'antisémitisme". "Qu'ils viennent de Gaza ou d'ailleurs", poursuit Philippe Baptiste, des étudiants internationaux tenant ou relayant de tels propos "n'ont pas leur place dans notre pays. Ni sur notre territoire". Il assure que le gouvernement fera le nécessaire "pour que le cas de l'étudiante palestinienne accueillie à Sciences-Po Lille, qui a relayé des propos d'une extrême gravité sur les réseaux sociaux, soit traité avec la plus grande fermeté".

De son côté, Sciences-Po Lille écrit sur X avoir pris la décision "d'annuler l'inscription prévue de cette étudiante dans [leur] établissement". Une décision prise "après concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le rectorat de région académique et la préfecture". 

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