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Ayrault, NDDL et les Verts : "On a besoin de tout le monde"

Ce lundi matin, le Premier ministre a tenté d'éteindre la polémique qu'il a lui même lancée sur l'opposition des Verts au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. "On a besoin de tout le monde" a-t-il dit alors que certains au PS envisageaient le départ d'EELV du gouvernement.

Sylvie Johnsson

Radio France

Publié le 24/02/2014 06:31 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre et ancien maire de
Nantes n'a pas apprécié une interview accordée au Monde par Cécile Duflot, sa
ministre du Logement, où elle disait que si elle n'était pas ministre, elle
irait "manifester plutôt deux fois qu'une " contre le projet
d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

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L'opposition des Verts à ce projet
d'aéroport est connue, elle a même été actée par le PS dès novembre 2011, avant l'élection
de François Hollande, avant la composition du gouvernement. Mais ce soutien clair aux manifestants passe de moins en moins bien,
c'est peu de le dire, auprès des socialistes. Et l'affaire pourrait bien faire
exploser la majorité.

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A chaque fois, c'est le même
scénario : un sujet, une crise, un duo politique au bord de l'implosion,
presque des menaces et finalement, le retour au calme. Circulez, il n'y a rien à
voir. La patronne des Verts, Emmanuelle Cosse, explique que tout va bien et que
"l'ambiguïté" s'est réglée par téléphone avec Jean-Marc Ayrault :

"On s'est longuement parlé en début de journée. Le Premier ministre connait ma position et celle de mon parti sur Notre-Dame-des-Landes. Nous connaissons nos désaccords, nous les avons actés. Il n'y a pas d'ambiguïté".

Mais pour le porte-parole des
socialiste à l'Assemblée, Thierry Mandon, c'est enterrer le problème un peu
trop facilement : "La position des Verts est d'une très grande ambiguïté. Il y a un côté funambule. D'un côté on participe au gouvernement, d'un autre on soutient des manifestants contre le Premier ministre. Il faut faire attention. Quand on est sur un fil on peut se casser la figure..."

Et un ministre socialiste ajoute :
"C'est entre les Verts que se trouve le problème et pas dans la majorité,
dit-il, deux ministres accrochés à leur poste, un parti qui tape sur le
gouvernement, des fois, franchement je me demande vraiment pourquoi on
tient".

Ce lundi matin, Jean-Marc Ayrault a peut-être pensé que tout cela allait trop loin et qu'il avait besoin des voix des Verts aux municipales. En arrivant au Salon de l'Agriculture et interrogé sur EELV, le Premier ministre a précisé "travailler avec toutes les composantes de la majorité sur la mise en oeuvre du pacte de responsabilité" et lancé : "On a besoin de tout le monde."

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