Condamnation de Nicolas Sarkozy : l’ex-président riposte dans les colonnes du JDD

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Article rédigé par France 2 - T. Curtet, S. de Misouard, S. Gravelaine. Édité par l'agence 6Medias
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Trois jours après sa condamnation à cinq ans de prison, Nicolas Sarkozy s’exprime dans les colonnes du JDD. L’ex-président y dénonce une décision "qui viole toutes les limites de l’État de droit" et affirme être victime d’un complot. Il affirme également qu’il ne sollicitera pas une grâce présidentielle. 

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Tribune du Parc des Princes (Paris), dans la soirée du samedi 27 septembre : Nicolas Sarkozy s'expose, sourit, reçoit ses gestes d'amitié et de soutien. Et dès la matinée de dimanche, il est à l'offensive. À la une du Journal du Dimanche, il clame mener un combat "pour l'État de droit" et dit son incompréhension face au jugement, qui s'appuierait exclusivement sur un document que la justice juge elle-même douteux.

"Le plus probable, c'est que le document de Mediapart soit faux. Or, s'il y a un faux, c'est qu'il y a des faussaires, des manipulateurs et donc un complot", dénonce-t-il. Il s'en prend ensuite aux magistrats qui l'ont condamné à exécuter immédiatement sa peine. "Toutes les limites de l'État de droit ont été violées. C'est tellement invraisemblable. Même dans ces réquisitions pourtant violentes, le parquet national financier ne l'avait pas demandé." Et l'ancien président enfonce le clou. Selon lui, "aucun élément ne justifie l'exécution provisoire. Il y a juste la volonté d'humiliation."

Deux enquêtes ouvertes après des menaces contre la juge du procès

Pour Me Vincent Brengarth, avocat de l’association Sherpa et partie civile du procès du financement libyen, ces déclarations de Nicolas Sarkozy sont inacceptables. "Je suis assez sidéré d'entendre le fait qu'il y aurait eu une atteinte portée à l'État de droit, parce que j'ai moi-même participé à ce processus judiciaire, et à aucun moment je n'ai eu le sentiment que ces droits avaient été bafoués. À aucun moment je n'ai eu le sentiment que nous n'étions pas dans l'État de droit", commente ce dernier.

Deux enquêtes de police ont été ouvertes après des menaces contre la juge du procès. Pour le garde des Sceaux démissionnaire, qui est aussi un proche de Nicolas Sarkozy, "les intimidations et les menaces de mort qui touchent les magistrats sont insupportables en démocratie". Puis Gérald Darmanin poursuit : "Je les condamne sans réserve." Nicolas Sarkozy, lui, exclut de demander une grâce présidentielle, car ce serait, dit-il, reconnaître sa culpabilité.

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