Le groupe parlementaire UMP a prêté trois millions d'euros au parti
En réaction à cette nouvelle, Claude Bartolone a annoncé vouloir mieux contrôler l'usage des fonds attribués aux groupes parlementaires des différents partis.
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Nouvelle révélation autour des finances de l'UMP. Le groupe parlementaire UMP a prêté trois millions d'euros au parti à l'été 2012, sans que ses membres en aient été informés, a indiqué leur chef de file Christian Jacob, samedi 21 juin, confirmant des informations de Mediapart.
"Au lendemain des élections législatives, en attendant la dotation de l'Etat, le parti avait un trou de trésorerie et comme les finances du groupe le permettaient, on a fait un prêt de trois millions d'euros au parti, avec une convention, un échéancier, un taux d'intérêt", a expliqué le patron des députés UMP.
Le triumvirat au courant, pas les députés
Par la suite, ce prêt à échéance de 2017 a été annexé à un "pool bancaire" (un prêt groupé de plusieurs banques) "lors du refinancement de l'UMP à l'automne 2013", a poursuivi le chef de file des parlementaires UMP. A l'heure actuelle, environ 540 000 euros ont été remboursés par l'UMP au groupe.
Le nouveau triumvirat à la tête de l'UMP, composé d'Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, ainsi que son secrétaire général Luc Chatel ont été informés de ce prêt "lorsqu'ils ont pris leurs responsabilités" mi-juin, a précisé Christian Jacob.
Les députés UMP n'ont eux pas mis au courant de ce prêt discret. "J'ai pris mes responsabilités de président de groupe. On n'est pas sur un don, on est sur un prêt", fait valoir leur chef de file. "Je ne vois pas ce qu'il y a d'illégal là-dedans."
Bartolone souhaite une révision des statuts des groupes
Si ce prêt n'est a priori pas illégal, il ajoute aux interrogations sur la gestion financière du parti au moment de la campagne de Nicolas Sarkozy, scrutée à la loupe depuis l'éclatement de l'affaire Bygmalion.
A la suite de ces révélations, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a annoncé une prochaine révision des statuts des groupes parlementaires. "Il est légitime que des moyens soient accordés [aux groupes] pour leur permettre de disposer de personnels et d’organiser leurs travaux", explique-t-il sur son blog.
"Cependant, la mise en cause par la presse de l’utilisation des fonds de certains groupes politiques (...) conduit à revoir le statut des groupes pour permettre l’exercice d’un contrôle sur l’utilisation qu’ils font des dotations qui leur sont versées."
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