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Affaire Bygmalion : le député UMP Pierre Lellouche porte plainte pour usurpation d'identité

Il ajoute que la question du maintien de Jean-François Copé à la direction de l'UMP "est posée".

franceinfo

France Télévisions

Publié le 26/05/2014 13:07 Mis à jour le 26/05/2014 15:01

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Le député UMP Pierre Lellouche répond aux journalistes à l'Assemblée, le 2 octobre 2014. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Le député UMP Pierre Lellouche annonce qu'il porte plainte pour usurpation d'identité dans l'affaire Bygmalion, lundi 26 mai. Il affirme que son nom avait été utilisé contre son gré pour "quelque chose de très probablement frauduleux", dans cette affaire de malversations financières présumées, qui frappe de plein fouet le patron de l'UMP, Jean-François Copé.

Que vient faire Pierre Lellouche dans cette affaire ?

Le nom de l'ancien secrétaire d'Etat a été associé à une conférence organisée en mai 2012 et facturée près de 300 000 euros à l'UMP par une filiale de Bygmalion, société alors dirigée par des proches de Jean-François Copé. A la révélation de cette facture, Pierre Lellouche avait déjà contesté "avoir été associé et encore moins avoir été la cause d'une facture". La facture portait sur un événement "dont j'ignorais tout", explique lundi le député UMP. "J'ai apporté mon agenda à la justice", affirme-t-il.

Pourquoi porte-t-il plainte ?

"Je verse une cotisation tous les mois et en plus j'ai versé au sarkothon", rappelle Pierre Lellouche, à propos de la collecte lancée par l'UMP pour combler le trou financier de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy. "Si je comprends bien, une partie de cet argent est allée on ne sait où", ajoute-t-il. "Si ce détournement s'est fait avec la complicité de certains à l'UMP, c'est de l'abus de confiance. Si l'UMP a été victime de gens peu scrupuleux, c'est une escroquerie." Il choisit donc de porter plainte pour l'un ou l'autre, "selon le cas".

Que reproche-t-il à Jean-François Copé ?

A sa sortie du bureau des enquêteurs où il était auditionné à sa demande, lundi, Pierre Lellouche a visé directement le patron de l'UMP, Jean-François Copé. "Il m'a dit au téléphone qu'il découvrait l'affaire, affirme-t-il. J'attends des explicitations, mais il y a comme un problème."

Pour lui, soit ce sont "ses plus proches collaborateurs qui portent la responsabilité, et il ne sait pas s'entourer", soit "il y a des complicités dans son entourage et c'est très grave". "Clairement, la direction de l'UMP doit changer, assainir tout ça, définir une ligne politique et repartir de l'avant". Du bureau politique de l'UMP, prévu mardi, il attend "des décisions".