Accusations de faveurs fiscales : Bigard présente ses excuses à Charasse
D'après l'humoriste, il suffisait à un artiste de se produire lors d'un meeting socialiste pour que Michel Charasse, ministre du Budget sous Mitterrand, efface son ardoise fiscale.
"Je regrette d'avoir dit que Michel Charasse déchirait les feuilles d'impôt. Je n'aurais pas dû colporter cette rumeur qui se racontait à l'époque." L'humoriste Jean-Marie Bigard a mis un terme à la polémique lancée jeudi 1er mai sur France Info.
A l'antenne, il avait raconté que le ministre du Budget de François Mitterrand, Michel Charasse, était "plutôt assez sympa avec les artistes" lorsque ces derniers avaient des problèmes fiscaux, au point de déchirer des feuilles d'impôt. "Je présente vraiment mes excuses sur ce point à Michel Charasse. Il a bien raison de dire que c'est faux et con."
Quelles étaient les accusations de Jean-Marie Bigard ?
Le système décrit par l'humoriste est simple : "Il disait, si vous avez un problème d'impôt : 'Vous pouvez jouer au truc socialiste ?' Et puis il prenait la feuille et la déchirait." En clair, il suffisait à un artiste de se produire lors d'un meeting socialiste pour que le ministre efface son ardoise fiscale. Dans la soirée , Jean-Marie Bigard a précisé sa pensée. "[J'ai] simplement évoqué ce que Michel Charasse reconnaît: il y a 35 ans, il y avait effectivement des vedettes très connues qui pouvaient arranger leurs problèmes d'impôts, notamment en obtenant des délais."
Charles Aznavour avait déjà laissé entendre que pareil dispositif existait, sans donner de nom. "Il y a quelques gens de la politique qui pouvaient, paraît-il, arranger mon coup et moi, j'avançais un peu d'argent en liquide pour les votes qu'ils devaient avoir, notamment pour les affiches", avait-il déclaré sur France Info.
Que répond Michel Charasse ?
Interrogé par France Info, l'ancien ministre, aujourd'hui membre du Conseil constitutionnel, assure "tomber de l'armoire". Il reconnaît tout de même "un traitement de faveur pour les personnalités, artistes mais aussi sportifs ou syndicalistes, souvent négligentes avec leurs déclarations de revenus".
"Je convoquais alors directement l’intéressé pour trouver un arrangement, un délai de paiement supplémentaire, une remise de pénalité, développe-t-il. Je n’ai jamais reçu d’instructions de François Mitterrand ou de Jack Lang. C’est moi qui ai mis en place ce système. Je ne voulais surtout pas de scandale public."
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