A 70 ans, Daniel Cohn-Bendit obtient la nationalité française
Né en France de parents allemands ayant fui le régime nazi, Daniel Cohn-Bendit avait opté pour la nationalité allemande en 1959.
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"Maintenant, j'ai la double nationalité franco-allemande." Son souhait, formulé pour ses 70 ans, a été exaucé. Daniel Cohn-Bendit a obtenu la nationalité française, selon une information révélée par l'agence Associated Press, samedi 23 mai, et confirmée au Parisien par le frère de l'ancien eurodéputé écologiste.
"Il a reçu un coup de fil du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui le félicitait", expliqué au journal son frère Gabriel. "Il m'a dit, 'c'est fait. Maintenant je suis moi-même : je suis français, allemand et européen'. Il est heureux". "Ma binationalité correspond bien à mon identité, à mon état d'esprit", a commenté Daniel Cohn-Bendit un peu plus tard.
Apatride pendant quatorze ans
Quelques jours avant son 70e anniversaire, le 4 avril 2015, l'ancien député européen avait déposé une demande au consulat français de Francfort. Né en 1945 à Montauban (Tarn-et-Garonne) de parents allemands ayant fui le nazisme, Daniel Cohn-Bendit est resté pendant quatorze ans apatride avant d'opter pour la nationalité allemande en 1959 pour éviter le service militaire.
Le 21 mai 1968, "Dany le rouge" avait fait l'objet d'un arrêté ministériel d'expulsion du territoire français pour "trouble à l'ordre public" durant la contestation étudiante dont il était l'un des leaders emblématiques.
Candidat en 2017 ?
Désormais français, l'écologiste pourrait se porter candidat à la présidentielle 2017. Une perspective que n'écarte pas Gabriel Cohn-Bendit : "Il pourrait participer à une éventuelle primaire de toute la gauche, avec le PS, pour la présidentielle. On souhaite qu'il y participe pour peser, mais pas pour être candidat."
Toutefois, selon l'intéressé, ce n'est pas à l'ordre du jour. "Je sais que des tas de gens projettent une quelconque manœuvre politique, mais ce n'est pas du tout dans ma tête", a assuré Daniel Cohn-Bendit à l'AFP. "Tous les candidats à la présidentielle peuvent dormir tranquilles !" s'est-il amusé.
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