Exposition : « Calais-Témoigner de la "Jungle" » au Centre Pompidou, jusqu’au 24 février 2020
A travers trois approches, documentaires, photos et témoignages, le Centre Pompidou vous propose un retour sur la vie dans la "Jungle" de Calais. Depuis l’arrivée des réfugiés, jusuq'au au démantèlement en octobre 2016, l’exposition retrace le parcours des exilés installés dans un camp situé aux abords de la ville de Calais.
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L’exposition
Du 16 octobre 2019 jusqu’au 24 février 2020, le cabinet de la photographie du Musée national d’art moderne / Centre Pompidou présente l’exposition Calais – témoigner de la « Jungle ». Une expérience et une approche comparative d’une imagerie de notre temps, celle de la migration. Elle aborde plus précisément la situation des réfugiés et des exilés installés dans un camp situé aux abords de la ville de Calais, surnommé la «Jungle », avant son démantèlement en octobre 2016. À travers 3 approches, l’exposition explore les différentes fonctions, rôles et statuts de l’image : celle de l’artiste Bruno Serralongue et son projet documentaire Calais (2006-2018), les clichés de l’Agence France Presse, diffusés par les médias, et enfin les témoignages des anciens habitants de la « Jungle ».
Bruno Serralongue
En 2002, la fermeture du camp de Sangatte entraîne le repli et l’installation des migrants cachés dans les forêts. C’est à partir de 2005 que Bruno Serralongue suit l’investissement secret de ces lieux et leurs métamorphoses. À l’aide d’une chambre photographique, il capte les différents moments de la vie des exilés et leurs premiers campements provisoires. Il documente leurs tentatives pour rejoindre l’Angleterre, l’installation du « bidonville d’État » jusqu'à son démantèlement en 2016. Ses tirages s’inscrivent dans une temporalité lente et se caractérisent par une approche décalée dont l’objectif est d’instaurer une distance avec l’événement. Ainsi, ses photographies proposent une alternative aux images médiatiques tout en s’inscrivant dans une tradition visuelle et plus particulièrement celle du tableau d’histoire.
L'AFP
La section, produite en coopération avec l’Agence France Presse, contient des entretiens avec des protagonistes de l’AFP, entre autres le photographe Philippe Huguen, Olivier Morin, le rédacteur en chef photo France, et Virginie Grognou, adjointe à la rédaction en chef vidéo, mais aussi avec d’autres personnalités du monde des médias, comme Nicolas Jimenez, directeur photo du Monde. Des personnalités du monde associatif, comme Lola Schulmann, chargée de plaidoyer auprès de Amnesty International France font également entendre leur voix. Ces témoignages sont réunis dans un film de l'artiste allemand Andreas Langfeld.
Les habitants
La troisième partie de l’exposition est consacrée aux témoignages des habitants. Leurs photos et vidéos montrent une autre réalité, à rebours de celle présentée par les médias, elles mettent en avant l’importance d’un outil existentiel, leurs téléphones portables, qui servent non seulement de moyen de communication avec leurs familles et d’instrument de navigation sur la route mais aussi de caméra. Les photographies présentées ne sont pas uniquement celles d’amateurs mais aussi d’artistes et professionnels de l’image qui le sont devenus parfois par la force des choses.
Parmi eux, se trouvent Shadi Abdulrahman, Riaz Ahmad, Alpha Diagne, Zeeshan Haider, Ali Haghooi, Babak Inanlou et Arash Niroomand. Ce dernier volet montre, à côté de ses photographies, le nouveau film du jeune auteur iranien Babak Inanlou dédié à la réflexion sur les images de la « Jungle ». La fin du parcours prévoit une nouvelle action participative de Séverine Sajous et Julie Brun qui ont initié à Calais en 2015 un workshop intitulé « Jungleye ». Leur nouveau projet, avec le soutien d’Emmaüs-Paris, fait le lien entre Calais et Paris, et rappelle que « la Jungle de Calais » n’était qu’une configuration d’un phénomène qui reste d’actualité : l’exil et la migration.
Contenu issu du dossier de presse
Plus d'informations sur le site du Centre Pompidou
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