Mort du pape François : quatre questions sur la mise en berne samedi des drapeaux sur les bâtiments publics en France
Matignon a décidé, mardi, que les drapeaux seraient en berne sur les bâtiments publics français samedi pour les obsèques du pape François. Une mesure qui provoque un début de polémique dans un pays où l'Église et l'État sont clairement séparés.
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Les drapeaux seront mis en berne sur les bâtiments publics, samedi 26 avril, jour des obsèques du pape François. "À la suite du décès du pape François, le gouvernement a décidé que les drapeaux devront être mis en berne sur les bâtiments publics le jour de ses obsèques solennelles", ont indiqué les services du Premier ministre, mardi 22 avril, après l'annonce de la date des funérailles par le Vatican.
Cette décision de Matignon interpelle le député Alexis Corbières. L’ex-insoumis, qui a rejoint les bancs écologistes, se dit en "total désaccord" avec cette mesure et dénonce sur franceinfo, mardi 22 avril, la "laïcité à géométrie variable" du gouvernement. "On ne le fait pas pour d'autre culte", souligne le député. Mais que disent les textes ? franceinfo s'est penché sur la question.
Quelles sont les règles pour mettre les drapeaux en berne ?
Il n’y a qu’une seule règle officielle, celle qui concerne la mort du président de la République. Un décret prévoit alors que soient abaissés les drapeaux et étendards des armées uniquement, ainsi que les pavillons de la flotte française. Pour le reste, c’est à l’initiative des autorités. Pour le pape François, Matignon va transmettre une circulaire aux préfets qui sont alors chargés de prévenir les responsables des collectivités locales. Abaisser les drapeaux des bâtiments publics est une pratique symbolique, inscrite dans la tradition républicaine.
Cela arrive-t-il souvent pour des dirigeants étrangers ?
Il est assez rare de voir les drapeaux en berne en France pour des dirigeants étrangers. La dernière fois, c’était en septembre 2022 pour les funérailles de la Reine Elisabeth II. Ce qui avait aussi fait polémique. Des maires rappelant leur attachement à la République française s’y étaient opposés, faisant valoir que c’était une monarque.
En 2013, l’emblème national avait été abaissé pour saluer la mémoire de Nelson Mandela. Plusieurs papes ont aussi eu cet honneur, comme Pie XII, Jean XXIII, Jean-Paul 1er et Jean-Paul II. Le décès de ce dernier est survenu en 2005, alors que la France célébrait le centenaire de la loi sur la séparation des Églises et de l’État. Une partie de la classe politique de l’époque, dont François Bayrou, président de l’UDF, avait alors dénoncé cette mesure. L’actuel Premier ministre, qui a donc changé d’avis, expliquait qu‘une telle décision ne correspondait pas, selon lui, à la distinction qu’il faut faire entre convictions spirituelles et choix politiques et nationaux.
Est-ce plus courant pour des évènements tragiques ?
À certains moments, la mise en berne des drapeaux se fait sans polémique, par exemple après des catastrophes ou des attentats. Les drapeaux sont aussi mis en berne lorsque sont décrétés des deuils nationaux, comme fin 2024, après le passage destructeur du cyclone Chido à Mayotte.
Cette mesure peut-elle être prise au niveau local ?
Un maire peut décider de mettre les drapeaux en berne seulement au niveau de sa commune pour saluer, par exemple, la mémoire d’une personnalité jugée importante, personnalité locale ou non. À Toulouse, le maire Jean-Luc Moudenc a mis en berne les drapeaux sur la façade du Capitole dès lundi 21 avril, jour de la mort du pape François.
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