Sept choses à savoir sur le pape François
L'Argentin Jorge Mario Bergoglio a été élu 266e souverain pontife par les 115 cardinaux réunis en conclave. Il succède à Benoît XVI.
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"Habemus papam !" Le 13 mars, à 20h10, Jean-Louis Tauran, doyen d'ancienneté de l'ordre des cardinaux-diacres, a annoncé le nom du 266e pape. Il s'agit du cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio. Agé de 76 ans et considéré comme modéré, c'est à lui que revient la tâche de succéder à Benoît XVI. Il a choisi le nom de François, en hommage à Saint François d'Assise.
Depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, au Vatican, il s'est adressé en italien à ses fidèles. "Le devoir du conclave est de donner un évêque à Rome. Il semble que cette fois, il soit allé me chercher au bout du monde !", a-t-il déclaré. Il a également tenu à prier pour son prédécesseur, Benoît XVI.
Francetv info dresse le portrait de ce nouveau pape en sept éléments.
Un pape surprise
On ne l'attendait pas. Le nom du nouveau pape a été une surprise pour les fidèles et le silence qui a accueilli l'annonce du cardinal Jean-Louis Tauran sur la place Saint-Pierre l'a bien prouvé. Jorge Mario Bergoglio ne faisait pas partie de la liste des papabili, favoris de l'élection. Pourtant, raconte La Croix, il avait presque damé le pion à Benoît XVI lors du conclave de 2005, en recueillant une quarantaine de voix à l'époque.
Un pape inédit sur de nombreux points
François, premier du nom, fait souffler un vent de nouveauté sur l'Eglise. Il est en effet le premier pape non-Européen depuis 741, le premier pape venu du continent américain et le premier Argentin. Barack Obama, le président américain, ne s'y est pas trompé en saluant l'élection du "premier pape des Amériques" et le président mexicain a immédiatement fait part de son "approbation du choix du premier souverain pontife d'origine latino-américaine" sur Twitter.
Expresamos nuestro beneplácito por la elección del primer Pontífice de origen Latinoamericano.
— Enrique Peña Nieto (@EPN) March 13, 2013
Enfin, François est le premier jésuite à devenir souverain pontife.
Un pape proche des pauvres
L'archevêque de Buenos Aires est connu comme une personnalité simple, quelque peu austère, mais surtout proche du peuple. En 2009, il déclarait que la pauvreté était "une violation des droits de l'homme", rapporte La Croix. Le quotidien raconte qu'il a délaissé la somptueuse résidence des archevêques à Buenos Aires pour un petit appartement situé près de la cathédrale. Il se lève à 4h30 du matin, termine sa journée à 21h, n'a pas de voiture et se déplace en transports en commun. Selon ses proches, l'homme est resté "très humble" et "garde un profil bas".
Un pape présenté comme modéré...
Le quotidien britannique The Guardian (en anglais) le présente comme un modéré, de tendance réformiste. Parmi ses prises de position, il a critiqué en septembre 2012 les prêtres refusant de baptiser les enfants nés hors mariage, les qualifiant d'"hypocrites". "Sur le plan social, il est probablement très ouvert, mais conservateur sur les questions de mœurs", explique le vaticaniste Bruno Bartoloni.
... mais farouchement opposé au mariage homosexuel
Ainsi, François est connu en Argentine comme ayant été un fervent opposant à la légalisation du mariage homosexuel en 2010. Le site de France 24 rappelle quelques-unes de ses déclarations : pour l'ancien archevêque de Buenos Aires, l'homosexualité est ainsi "un démon infiltré dans les âmes". De son côté, Le Figaro note qu'il a toujours soutenu les positions traditionnelles de l'Eglise, tant sur le mariage des prêtres que sur l'avortement.
Un pape "rat de bibliothèque"
Le pape François est aussi un grand amateur de lectures. Le prélat dévore la presse, même s'il n'y a jamais accordé d'interview. On le sait aussi grand lecteur de José Luis Borges et des romans russes de Dostoïevski. Il est enfin amateur d'opéra et, petite touche patriotique, fan du club de football de Buenos Aires San Lorenzo, fondé par un prêtre.
Un pape au rôle trouble sous la dictature argentine
Jorge Bergoglio, supérieur provincial des jésuites de Buenos Aires pendant la dictature militaire (1976-1983), a été accusé en 2005 d’avoir dénoncé deux de ses confrères qui ont été enlevés et torturés, raconte La Croix. Mais le quotidien avance aussi d'autres versions : Bergoglio aurait en réalité tout fait pour les libérer. Le nouveau pape souffre surtout de la très mauvaise image de l'Eglise d'Argentine sous la dictature, comme l'explique le blog América Latina. Elle est en effet accusée de passivité, voire de complicité.
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