Une "passagère clandestine" russe sur un vol New York-Paris risque cinq ans de prison

Svetlana Dali est parvenue à prendre l'avion à New York et atterrir à Paris sans billet d'avion, ni passeport valide.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 3min
La femme s'est faufilée le 26 novembre sur un vol Delta Air Lines depuis l'aéroport new-yorkais JFK au parisien Roissy-Charles-de-Gaulle. (Image d'illustration) (NICOLAS ECONOMOU / NURPHOTO via AFP)
La femme s'est faufilée le 26 novembre sur un vol Delta Air Lines depuis l'aéroport new-yorkais JFK au parisien Roissy-Charles-de-Gaulle. (Image d'illustration) (NICOLAS ECONOMOU / NURPHOTO via AFP)

Que s'est-il passé lors du vol de nuit du 26 au 27 novembre dernier ? Une femme russe, vivant aux Etats-Unis, a été placée jeudi 5 décembre au soir en détention à New York pour avoir voyagé "clandestinement"  sur un vol reliant New York à Paris... avant d'être renvoyée par les autorités françaises, selon la justice américaine.

Svetlana Dali, 57 ans, a ainsi réussi à déjouer tous les contrôles à l'aéroport JFK de New York, avant d'être arrêtée après l'atterrissage de l'appareil à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Pour l'heure, le mystère subsiste quant à son mode opératoire, malgré le récit précis de la police fédérale FBI.

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Allers-retours aux toilettes, pas de siège...

Ainsi, le 26 novembre au soir, passant tous les contrôles de l'aéroport new-yorkais JFK, la passagère monte dans un avion de la compagnie américaine Delta Air Lines, à destination de Roissy-Charles-de-Gaulle, près de Paris, selon la déposition d'un policier du FBI devant le tribunal. Sans carte d'embarquement, elle s'était mêlée à une équipe de la compagnie espagnole Air Europa en trompant la vigilance de l'agence fédérale de sûreté du transport aérien TSA.

Reste que la quinquagénaire russe n'a pas encore expliqué comment, et surtout pourquoi, elle a voulu embarquer à tout prix vers Paris. Ce n'est que lors de ce vol de nuit du 26 au 27 novembre que le personnel de Delta Air Lines s'étonne du comportement de cette passagère pas tout à fait comme les autres : elle fait des allers-retours aux toilettes et n'a aucun siège attribué. 

Liberté conditionnelle

La compagnie - qui a reconnu mercredi un "incident" dans les "procédures "-, prévient alors la police française qui interpelle la Russe à sa descente d'avion, "sans passeport ni carte d'embarquement", d'après la déposition du FBI. Interdite d'entrer en France, détenue à Roissy, la passagère, qui n'a pas pu, par deux fois, rembarquer sur un vol retour vers New York, a finalement été interpellée à JFK par le FBI, mercredi dernier. Elle "a reconnu avoir voyagé comme passagère clandestine en sachant que c'était illégal". 

La Russe a comparu jeudi et vendredi devant le tribunal fédéral de Brooklyn. Elle n'a plaidé ni coupable ni non coupable du chef d'accusation d'être une "passagère clandestine" en avion, délit pour lequel elle encourt "jusqu'à cinq années" d'emprisonnement et la perte de son titre de séjour américain, selon cette source judiciaire. En attendant son procès, la justice l'a laissée libre, mais à plusieurs conditions : elle sera assignée à "résidence avec un ami dans une église de Philadelphie, sous surveillance GPS et couvre-feu, avec obligation de soins psychologiques", a détaillé un porte-parole judiciaire. 

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