Droits de douane américains : ce qu'il faut retenir des annonces de Donald Trump
Le président américain a annoncé mercredi un tarif plancher de 10% sur toutes les importations aux Etats-Unis, ainsi que des surtaxes ciblées pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.
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Le "Liberation Day" a sonné. Donald Trump a lancé, mercredi 2 avril, son assaut commercial généralisé en annonçant des droits de douane très lourds, en particulier contre la Chine et l'Union européenne. Le président américain a vanté une "déclaration d'indépendance économique" et promis à nouveau un "âge d'or" pour son pays, là où l'opposition démocrate ainsi que de nombreux économistes prédisent dans l'immédiat un choc récessif accompagné d'une poussée inflationniste.
"Depuis des décennies, notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis", a-t-il asséné depuis la Maison Blanche, avant d'énoncer une liste des partenaires commerciaux concernés, avec les droits de douane qui leur seront imposés dans les prochains jours. Voici ce qu'il faut retenir de ses annonces.
Des droits de douane "réciproques"
Le président américain a annoncé la mise en place de "droits de douane réciproques". L'offensive de l'administration Trump s'articule ainsi : un tarif plancher de 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril, ainsi que des surtaxes ciblées pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale. Tous ces droits de douane s'ajoutent à ceux pré-existants.
Ces surtaxes sont censées répondre aux barrières dites "non tarifaires" à l'entrée de produits américains, par exemple des normes sanitaires ou environnementales. Un niveau de réciprocité que Donald Trump a jugé "gentil". Reste que les analystes peinent à comprendre comment la Maison Blanche a calculé des taux parfois exorbitants et établi une liste en partie incongrue, sur laquelle on trouve des îles arctiques reculées appartenant à la Norvège.
L'Asie et l'UE durement touchées
L'addition est particulièrement lourde pour la Chine, dont les produits seront taxés, à partir du 9 avril, à 34% en plus des 20% des droits de douane additionnels déjà mis en place par Washington. Les autres pays d'Asie ne sont pas en reste : les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l'Inde, 46% pour le Vietnam et même 49% pour le Cambodge.
Les marchandises de l'Union européenne prendront, pour leur part, 20% de taxes, là aussi dès le 9 avril. En réaction, l'UE est "prête à la guerre commerciale" et envisage dans sa riposte "d'attaquer les services numériques", a assuré jeudi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.
Certains pays comme le Canada et le Mexique ne sont pas concernés
Les voisins des Etats-Unis, le Canada et le Mexique, couverts par un accord de libre-échange (Aceum, ex-Alena), sont soumis à un régime spécifique et ne sont donc pas sur la liste. Les produits canadiens et mexicains respectant les termes de l'accord ne sont, à l'heure actuelle, pas visés par de nouvelles taxes. Mais tous les autres subissent jusqu'à 25% de droits de douane depuis mars. Les deux pays sont par ailleurs soumis, comme le reste du monde, aux 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l'étranger, entrées en vigueur jeudi matin.
D’autres nations (Biélorussie, Cuba, Corée du Nord, Russie) ne figurent pas non plus sur la liste car elles font l’objet de sanctions américaines, ce qui bloque déjà tout commerce significatif, a justifié la présidence américaine.
Certains produits exemptés (pour l'instant)
La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories de produits n'étaient pas concernées : lingots d'or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américain. Mais ils sont en réalité dans le viseur de Donald Trump.
L'exemption de droits de douane dont bénéficient les petits colis (moins de 800 dollars) envoyés de Chine, mécanisme qui a notamment permis aux géants chinois du commerce en ligne Shein ou Temu de se développer aux Etats-Unis, gagne un sursis de seulement un mois : elle sera levée le 2 mai.
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