Donald Trump impose des frais de 100 000 dollars par an pour des visas de travail très utilisés dans la tech

Le visa H-1B permet à des travailleurs étrangers aux qualifications précises (scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques entre autres) de venir travailler aux Etats-Unis. En 2024, les trois quarts des candidats approuvés à ce sésame étaient des ressortissants indiens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président des Etats-Unis, Donald Trump, à la Maison Blanche, à Washington, la capitale fédérale des Etats-Unis, le 19 septembre 2025. (ANDREW HARNIK / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, à la Maison Blanche, à Washington, la capitale fédérale des Etats-Unis, le 19 septembre 2025. (ANDREW HARNIK / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Donald Trump dit vouloir favoriser les travailleurs américains. Le président des Etats-Unis a annoncé, vendredi 19 septembre, des frais annuels de 100 000 dollars (85 000 euros) pour des visas de travail très utilisés dans le secteur technologique, avec des conséquences potentiellement majeures pour ces entreprises recrutant beaucoup en Asie.

Les visas H-1B permettent à des travailleurs étrangers aux qualifications précises (scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques entre autres) de venir travailler aux Etats-Unis. Ces permis de travail sont à durée déterminée, d'une période initiale de trois ans, prolongeable à six ans, pour des étrangers parrainés par un employeur.

"Incertitude considérable pour les entreprises", selon une association professionnelle indienne

"L'idée générale, c'est que ces grandes entreprises de la tech ou d'autres secteurs ne formeront plus de travailleurs étrangers", a expliqué le ministre du Commerce Howard Lutnick, aux côtés du président américain dans le Bureau ovale, en assurant que "toutes les grandes entreprises sont partantes". Si elles recourent à des travailleurs étrangers, "elles doivent payer 100 000 dollars au gouvernement et, ensuite, payer leur employé, ce n'est pas rentable", a-t-il poursuivi. "Si vous voulez former quelqu'un, vous allez former un jeune diplômé d'une des grandes universités de notre pays, former des Américains, et arrêter de faire venir des gens pour prendre nos emplois."

Le nombre de demandes de visas H-1B a nettement progressé ces dernières années, avec un pic d'acceptations en 2022 sous la présidence du démocrate Joe Biden. A l'opposé, le pic de refus a été enregistré en 2018, pendant le premier passage de Donald Trump à la Maison Blanche.

Les Etats-Unis ont approuvé environ 400 000 visas H-1B en 2024, dont les deux tiers étaient des renouvellements. Les trois quarts des candidats approuvés au visa H-1B sont des ressortissants indiens. La Nasscom, principale association professionnelle indienne, a déclaré que la mise en œuvre des nouveaux frais, prévue dimanche, était source de "préoccupation". "Un délai d'un jour crée une incertitude considérable pour les entreprises, les professionnels et les étudiants du monde entier", a-t-elle déclaré dans un communiqué. Des changements de politique de cette ampleur devraient être, selon elle, "introduits au mieux avec des périodes de transition adéquates, permettant aux organisations et aux particuliers de pouvoir s'organiser efficacement et de minimiser les perturbations".

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