Cinq fois où Barack Obama a critiqué (sans le nommer) Donald Trump depuis son départ de la Maison Blanche
Sur Twitter, l'ancien président américain a appelé à la tolérance après les violences de Charlottesville. Un discours qui contraste avec la réaction de son successeur, Donald Trump. Et ce n'est pas la première fois qu'il s'oppose au nouveau locataire de la Maison Blanche.
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Deux président, deux styles. Tandis que Donald Trump a tenu des propos controversés après les violences de Charlottesville, où étaient rassemblés néo-nazis et suprémacistes blancs, son prédécesseur Barack Obama s'est fendu, lui, d'un message de tolérance partagé surTwitter.
Le démocrate envoie ainsi, sans toutefois le nommer, une pique à son successeur républicain. Et ce n'est pas la première fois : depuis son départ de la Maison Blanche, en janvier, l'ancien président des Etats-Unis est sorti à plusieurs reprises de sa retraite médiatique pour critiquer les actions du nouveau chef d'Etat. En voici cinq exemples.
1Sur les violences de Charlottesville
Barack Obama s'est exprimé au lendemain de la mort d'une jeune militante antiraciste de 32 ans, tuée lors d'une contre-manifestation à Charlottesville, samedi 12 août, où se rassemblaient membres de la droite radicale américaine, suprémacistes blancs et néo-nazis. "Personne ne naît en haïssant quelqu'un d'autre à cause de sa couleur de peau, de son passé ou de sa religion", a tweeté l'ancien président, citant les propos de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela.
"No one is born hating another person because of the color of his skin or his background or his religion..." pic.twitter.com/InZ58zkoAm
— Barack Obama (@BarackObama) 13 août 2017
Cet appel à la tolérance, devenu le message le plus "liké" de l'histoire du réseau social, est à l'opposé des déclarations controversées de Donald Trump. Ce dernier est en effet critiqué, y compris dans son propre camp, pour avoir affirmé qu'il y avait eu "des torts des deux côtés" dans ce drame.
2Sur la tentative d'abrogation de l'Obamacare
En juin dernier, Donald Trump tente d'abroger l'Obamacare, la réforme du système de santé, emblématique du deuxième mandat de son prédécesseur. Dans un message publié sur son compte Facebook, Barack Obama s'est désolé de ce projet. "Nous ne nous sommes pas battus pendant plus d’un an pour une victoire personnelle ou politique. Nous nous sommes battus parce que nous savions que cela sauverait des vies, détaille-t-il. J’espère encore qu’il y a assez de républicains au Congrès qui se souviennent que le service public ce n’est pas décrocher une victoire politique."
Et de conclure en taclant la politique de Donald Trump : "La souffrance que nous infligeons au peuple américain – tout en offrant aux milliardaires et aux entreprises une réduction massive d'impôts en retour – dépasse l'entendement." Le 28 juillet, le Sénat américain a finalement rejeté le projet d'abrogation, grâce à l'opposition de trois républicains.
3Sur la sortie des accords de Paris
Donald Trump a mis sa menace à exécution : le 1er juin, le président américain a annoncé sortir des accords de Paris sur le climat, une décision formalisée le 5 août. Ces accords, conclus en 2015 à l’issue de la COP21, ont pour objectif de contenir le réchauffement climatique, limiter le recours aux énergies fossiles et compenser les émissions de gaz à effet de serre. Barack Obama, alors président des Etats-Unis, avait œuvré pour les concrétiser. Dans les heures qui suivent l'annonce de Donald Trump, il publie un communiqué pour décrier ce choix.
Former President Barack Obama has released a statement on Pres. Trump's decision to exit the Paris climate change agreement pic.twitter.com/IujfC24b4E
— PBS NewsHour (@NewsHour) 1 juin 2017
Barack Obama rappelle que l'accord n'avait pu voir le jour que grâce au "leadership américain sur la scène mondiale". Il fustige la décision de son successeur mais se veut confiant : "Même en l'absence de leadership américain ; même si cette administration se joint à une petite poignée de pays qui rejettent l'avenir ; je suis certain que nos Etats, villes et entreprises seront à la hauteur et en feront encore plus pour protéger notre planète pour les générations futures."
4Sur l'accueil des réfugiés
Le 25 mai 2017, en visite à Berlin lors d'un débat public sur "l'état du monde", Barack Obama critique l'attitude de Donald Trump dans un plaidoyer où il insiste sur l'importance d'accueillir mirgants et réfugiés. "Aux yeux de Dieu, un enfant de l'autre côté de la frontière n'est pas moins digne d'amour et de compassion que mon propre enfant", déclare-t-il lors d'une conversation avec la chancelière allemande Angela Merkel, rappelle le Huffington Post.
Alors que Donald Trump a considérablement durci la politique d'accueil des réfugiés et a pour projet de construire un mur entre le Mexique et les Etats-Unis, Barack Obama ajoute : "Nous devons reconnaître que tout ce qui se passe de l'autre côté du monde nous affecte aussi. S'il y a un conflit, s'il y a une guerre, s'il y a de la pauvreté, nous ne pouvons pas nous isoler, nous ne pouvons pas nous cacher derrière un mur."
5Sur l'utilisation de Twitter
Donald Trump est accro à Twitter, où il cumule plus de 3,6 millions d'abonnés. Durant sa campagne, il a multiplié les attaques, parfois très violentes, à l'encontre de ses adversaires. Une habitude qu'il a conservée une fois investi président, quitte à susciter régulièrement la controverse.
Lors d'une apparition publique en avril, Barack Obama n'a pas pu s'empêcher de faire référence à la frénésie de son successeur, rapporte le New York Post (en anglais). Interrogé sur la manière dont il gérait ses moments de frustration à la Maison Blanche, Barack Obama a répondu : "En n'ayant pas de compte Twitter, pour commencer."
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