Etats-Unis : une treizième exécution fédérale menée dans les derniers jours de la présidence de Donald Trump
L'administration Trump s'est battue en justice pour pouvoir procéder à l'exécution avant que le président sortant, fervent défenseur de la peine de mort, ne quitte la Maison Blanche.
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Les autorités fédérales américaines ont procédé, samedi 16 janvier, à leur treizième et dernière exécution en six mois, rapporte le New York Times (en anglais). Dustin Higgs, un Noir de 48 ans, a reçu une injection létale dans le pénitencier fédéral de Terre-Haute, dans l'Indiana. Il a été déclaré mort à 1h23, a précisé le quotidien américain, citant une déclaration du Bureau fédéral des prisons.
En janvier 1996, Dusting Higgs avait invité deux amis ainsi que trois jeunes femmes dans son appartement près de Washington. L'une de ces dernières ayant refusé ses avances, il avait proposé de les reconduire chez elles mais s'était arrêté dans une réserve fédérale isolée. Selon le ministère de la Justice, il avait alors ordonné à l'un de ses amis d'abattre les trois femmes.
Dusting Higgs a été condamné en 2000 à la peine de mort, pour enlèvement et assassinat. L'auteur des coups de feu a, lui, écopé d'une peine de rétention à perpétuité. "C'est arbitraire et inéquitable de punir Dusting Higgs plus que le tueur", avait estimé son avocat Shawn Nolan dans une demande de clémence adressée à Donald Trump. Comme dans d'autres dossiers, le président républicain, fervent défenseur de la peine de mort, n'avait pas donné suite.
Un condamné atteint du Covid-19
Son administration s'est au contraire battue pour pouvoir procéder à l'exécution avant qu'il ne quitte la Maison Blanche le 20 janvier. Un tribunal avait en effet accordé un sursis à Dustin Higgs, mardi 12 janvier, car le condamné avait contracté le Covid-19 et risquait de souffrir davantage au moment de l'injection de pentobarbital. Le ministère de la Justice avait néanmoins immédiatement fait appel et obtenu gain de cause.
L'administration Trump a renoué en juillet avec les exécutions fédérales en juillet alors qu'au même moment les Etats reportaient toutes les peines de mort pour éviter de propager le virus. Avec treize condamnés à mort en six en mois, "il n'y a jamais eu autant d'exécutions fédérales en un laps de temps aussi court", relève Richard Dunham, le directeur du Centre d'information sur la peine de mort.
"Historiquement, les présidents en fin de mandat se concentrent sur les pardons et la commutations de peines", souligne-t-il. Avant le milliardaire, aucun président sortant "n'a exercé son pouvoir discrétionnaire pour tuer des gens plutôt que pour les épargner".
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