Durée des visas réduite pour les journalistes étrangers aux Etats-Unis : "Ça va avoir un effet très négatif sur la connaissance et donc sur l'image du pays", estime l'AFP

Marc Lavine, directeur de l'AFP pour l'Amérique du Nord, espère que Donald Trump "renonce" à changer le système actuel "qui marche très bien".

Article rédigé par franceinfo
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Le président américain Donald Trump, le 11 septembre 2025. (SAUL LOEB / AFP)
Le président américain Donald Trump, le 11 septembre 2025. (SAUL LOEB / AFP)

"Ne pas pouvoir rester sur le sol au-delà de 240 jours par an ça va avoir un effet très négatif sur la connaissance du pays et donc finalement sur l'image du pays et la qualité de la couverture internationale", analyse jeudi 11 septembre sur France Inter, Marc Lavine, directeur de l'AFP pour l'Amérique du Nord.

Fin août, le gouvernement de Donald Trump a proposé de réduire la durée de séjour aux Etats-Unis des étudiants et journalistes étrangers, dans un contexte de renforcement des restrictions à l'immigration légale dans le pays. Les journalistes étrangers seraient limités à des séjours de 240 jours contre des visas d'une durée allant jusqu'à cinq ans actuellement. Lundi 8 septembre, une centaine de médias et organisations de presse internationaux, dont l'AFP, ont demandé à l'administration Trump de renoncer à raccourcir la durée des visas, estimant que cela "amoindrirait la quantité et la qualité de la couverture" de l'actualité américaine.

"Nous avons environ 140 journalistes qui travaillent pour l'Agence France Presse aux Etats-Unis et à peu près 50% sont d'origine étrangère (Français, Britanniques...)", rappelle Marc Lavine. Selon lui, le fait d'avoir autant de journalistes dans le pays permet "une couverture extrêmement profonde" du territoire. "La raison pour laquelle nous avons pas mal de journalistes étrangers là-bas c'est pour justement avoir du recul sur le pays [...] qui est de plus en plus compliqué".

Marc Lavine admet que c'est "normal" qu'une administration "ait des soucis de sécurité" mais il ne croit pas que ce changement apportera "plus de sécurité aux Etats-Unis". "On souhaite qu'il [Donald Trump] renonce à changer ce système qui marche très bien depuis très longtemps", ajoute-t-il.

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