Vidéo Accord UE-Etats-Unis sur les droits de douane : quels domaines seraient les plus touchés en France ?

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Article rédigé par France 2 - O. Poncelet, A. Ployer, F. Daireaux, M. Cousin, C. Crenn, M. Begah, A. Bouville, C. Beauvalet. Édité par l'agence 6Medias
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François Bayrou déplore "un jour sombre" et "une soumission" après la signature de l'accord commercial entre les États-Unis et l'Union européenne, dimanche 27 juillet. S'il était validé par les 27, de nombreux pays européens entrant sur le sol américain seraient taxés à hauteur de 15 %. Avec quelles conséquences pour les secteurs touchés en France ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Parmi les secteurs touchés de plein fouet par les nouveaux droits de douane à 15 %, l'industrie des cosmétiques. Pour une entreprise française qui fabrique et vend des présentoirs pour crèmes ou parfums de luxe, l'Amérique représente 65 % du chiffre d'affaires. 15 % de taxes, cela surenchérit ses prix de vente outre-Atlantique. "On rajoute le dollar qui s'est déprécié, et on arrive autour de 25 %", explique Arthur Hagiage, président de GK Concept. Résultat, l'entreprise cherche d'autres débouchés pour exporter. "On a tendance à vouloir diversifier notre catégorie de produits pour atteindre d'autres marchés. Par exemple, on commence à exporter davantage vers l'Amérique latine ou l'Asie", souligne le chef d'entreprise.

Quelques exceptions encore incertaines

Il n'y a pas que les cosmétiques ou le luxe qui seront impactés par les nouveaux droits de douane. Tous les produits manufacturés ou agricoles sont touchés. Mais il y a des exceptions : l'aéronautique, où certaines ressources naturelles sont exemptées. Cela pourrait être le cas des semi-conducteurs, de la pharmacie, des spiritueux ou des vins. Mais rien n'est sûr à ce stade.

Pour un producteur de champagne, une taxe à 15 %, ça n'est pas insurmontable. L'essentiel, c'est d'avoir un peu de visibilité. "Par rapport à hier, on a pris un peu plus de 10 %, puisqu'en fait on était à 4,8 % avant Trump. Aujourd'hui, on est à 15 %. Bon, et puis l'histoire n'est pas finie du tout", commente Cédric Moussé, gérant SARL Famille Moussé. Le match n'est en effet pas terminé. Car l'Europe peut encore répondre à ces droits de douane imposés par Donald Trump.

Ce lundi matin sur France Inter, Laurent Saint-Martin, le ministre du Commerce extérieur, n'exclut pas de taxer certains services commercialisés par les États-Unis. "Cet accord n'est pas équilibré, et donc il va nous falloir continuer à travailler, notamment sur la partie services, notamment des services numériques", a-t-il précisé au micro de la station. Pour le moment, cet accord douanier n'est pas encore entré en vigueur. Il faut que les 27 pays de l'Union européenne le ratifient.

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