Dix détenus américains ont été libérés par le Venezuela dans le cadre d'un échange de prisonniers, annonce Marco Rubio

Le président du Salvador a par ailleurs annoncé le renvoi dans leur pays de "tous" les Vénézuéliens retenus dans une méga-prison salvadorienne dans le cadre d'un échange.

franceinfo avec AFP

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Publié le 18/07/2025 23:14

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Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio à Washington, DC, le 16 juillet 2025. (ALEX WROBLEWSKI / AFP)

Dix détenus américains ont été libérés par le Venezuela dans le cadre d'un échange avec les migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador après leur expulsion des Etats-Unis, a annoncé, vendredi 18 juillet, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio. Des "prisonniers politiques" vénézuéliens vont également être libérés dans le cadre de cet accord, a-t-il ajouté sur X.

Le président du Salvador, Nayib Bukele, a par ailleurs annoncé le renvoi dans leur pays de "tous" les Vénézuéliens retenus dans une méga-prison salvadorienne, actuellement en route vers le Venezuela à bord de deux avions envoyés par Caracas. "Aujourd'hui, nous avons remis tous les citoyens vénézuéliens détenus dans notre pays, accusés d'appartenir à l'organisation criminelle Tren de Aragua. Beaucoup d'entre eux font face à de multiples accusations pour meurtre, vol, viol et autres crimes", a annoncé Nayib Bukele sur X.

Le résultat de "mois de négociations"

Le président salvadorien a précisé qu'il s'agissait d'un "échange" contre "un nombre considérable de prisonniers politiques vénézuéliens" et "tous" les Américains que Caracas "gardait en otage". "Cette opération est le résultat de mois de négociations avec un régime tyrannique qui s'était longtemps refusé à libérer l'une de ses pièces maîtresse pour négocier : ses otages", a ajouté Nayib Bukele.

En avril, il avait proposé au président vénézuélien Nicolas Maduro d'échanger les détenus vénézuéliens au Salvador contre des "prisonniers politiques" au Venezuela, une proposition qualifiée de "cynique" par Caracas.

Allié clé du gouvernement de Donald Trump dans sa lutte contre l'immigration illégale, Nayib Bukele a accepté en mars l'arrivée de plusieurs avions transportant les 252 Vénézuéliens que Washington accusait de faire partie du gang criminel Tren de Aragua, déclaré peu de temps auparavant organisation terroriste.