Charlottesville : nouveau revirement de Donald Trump, qui affirme que les torts étaient "des deux côtés"
Après avoir fermement condamné les militants d'extrême droite, lundi, le président américain a provoqué la polémique en les renvoyant dos à dos avec les anti-racistes.
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Donald Trump a déclenché une nouvelle vague d'indignation à travers les Etats-Unis, mardi 15 août, en affirmant que la responsabilité des violences qui ont secoué Charlottesville devait être recherchée "des deux côtés". Lors d'une conférence de presse chaotique depuis la Trump Tower à New York, le président américain a renvoyé dos à dos les membres de la droite suprémaciste et les militants antiracistes qui se sont affrontés dans cette ville de Virginie. Une femme de 32 ans a été tuée, samedi 12 août, quand un sympathisant néo-nazi de 20 ans, James Fields, a intentionnellement foncé avec son véhicule sur des contre-manifestants.
Il a tenté de justifier sa réaction en deux temps
Donald Trump avait pourtant fermement condamné, lundi 14 août, les violences qui ont fait un mort. "Le racisme, c'est le mal", avait-il déclaré depuis la Maison Blanche. "Ceux qui ont agi de manière criminelle lors des violences racistes de ce week-end devront répondre de leurs actes devant la loi, justice sera rendue", avait encore assuré le chef d'Etat, avant de rappeler : "Quelle que soit la couleur de notre peau, nous vivons tous avec les mêmes lois, nous saluons le même drapeau."
Donald Trump a finalement fait volte-face mardi. De plus en plus critiqué dans son propre camp, il a commencé par avancer que sa première déclaration, très évasive, samedi, s'expliquait par le manque d'informations dont il disposait. "Les événements venaient d'avoir lieu", a-t-il dit, pour justifier sa réaction en deux temps.
"Il y avait des gens très bien des deux côtés"
Relancé par plusieurs journalistes, le président américain ensuite justifié sa première approche. "Je pense qu'il y a des torts des deux côtés, a-t-il lancé, vindicatif. J'ai regardé de très près, de beaucoup plus près que la plupart des gens. Vous aviez un groupe d'un côté qui était agressif. Et vous aviez un groupe de l'autre côté qui était aussi très violent. Personne ne veut le dire."
"Que dire de l'Alt left qui a attaqué l'Alt right [terme qui désigne la droite alternative] ? N'ont-ils pas une part de responsabilité ? a-t-il tonné. J'ai condamné les néo-nazis. Mais tous les gens qui étaient là-bas n'étaient pas des néo-nazis ou des suprémacistes blancs, loin s'en faut. Il y avait des gens très bien des deux côtés."
Les propos de Donald Trump ont été immédiatement salués par David Duke, un ancien leader du Ku Klux Klan qui était présent à Charlottesville. Ils ont, dans le même temps, suscité une vague de réactions indignées. "La haine raciale a toujours existé en Amérique. Nous le savons, mais Donald Trump vient de la remettre à la mode !" a notamment assené la star du basket, LeBron James. "Nous devons être clairs. La suprématie blanche est répugnante. (...) Il ne peut y avoir aucune ambiguïté morale", a également tweeté Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants.
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