Reportage "La famille a fait ce qu'il fallait" : à Phoenix, les militants républicains soulagés de l'arrestation du principal suspect dans l'assassinat de Charlie Kirk

Tyler Robinson, le principal suspect du meurtre de Charlie Kirk, a été interpellé après une chasse à l'homme effrénée de 33 heures.

Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Devant le mémorial en l'honneur de Charlie Kirk au siège de Turning Point USA, le 12 septembre 2025 à Phoenix en Arizona. (ERIC THAYER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / VIA AFP)
Devant le mémorial en l'honneur de Charlie Kirk au siège de Turning Point USA, le 12 septembre 2025 à Phoenix en Arizona. (ERIC THAYER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / VIA AFP)

Il est accusé de meurtre aggravé, d'entrave à la justice et de port d'arme à feu. Aux États-Unis, Tyler Robinson a été arrêté pour le meurtre de l'influenceur ultra-conservateur Charlie Kirk jeudi 11 septembre sur le campus d'une université. Le jeune homme de 22 ans a avoué son crime à sa famille qui a aussitôt contacté la police.

À Phoenix, dans l'Arizona, les habitants continuent de rendre hommage au militant devant le siège de son organisation, Turning Point USA. Soulagés de savoir le coupable désormais entre les barreaux. Un bouquet de roses rouges à la main, James contourne les voitures de police qui bloquent la circulation pour protéger le mémorial improvisé. "Cette arrestation ne nous ramènera pas Charlie", explique-t-il, mais c'est un grand soulagement : "C'est sa famille qui l'a dénoncé ! Et ça, c'est formidable. Ils ont compris qu'il avait fait le mal, et que le mal n'avait pas sa place. Ils ont fait exactement ce qu'il fallait."

"Ils en ont réveillé dix millions d'autres"

Une mère assistante sociale, et un père installateur de cuisines : les Robinson et leurs trois garçons offraient l'image d'une famille, sans histoire, blanche, pro-armes, catholique et profondément républicaine. "Tout ça ne change rien", dit Dan, mâchoire carrée et cheveux coupés court sous sa casquette Maga. Pour ce qu'il a fait, Tyler Robinson doit subir la peine capitale toujours en vigueur dans l'Utah : "Dans un cas comme celui-ci, je pense qu'il faut appliquer la peine de mort. J'y crois à 100%. Je pense aussi qu'il faudrait commencer à demander des comptes aux parents, pour les actions de leurs enfants. Même s'ils ont plus de 18 ans. Parce que je sais qu'aucun de mes cinq enfants ne ferait une chose pareille."

Un homme accroupit sur la chaussée lit la Bible au son d'un Gloria sur son enceinte portable. Personne ici ne comprend pourquoi le jeune tueur accusait Charlie Kirk de répandre la haine parce qu'il défendait haut et fort ses valeurs ultra-conservatrices. "C'est quand même très ironique venant de celui qui a assassiné quelqu'un de sang-froid, explique Kenneth, un retraité. Il a pris la décision de tuer Charlie comme l'aurait fait un fasciste : un seul individu décide pour l'Amérique et le monde entier, que l'opinion d'un autre ne doit pas être entendue. Si nous perdons la liberté d'expression, voilà ce qui se passe."

La libre circulation des armes est-elle une partie du problème ? Une mère de famille, étonnée, répond : "On ferait mieux de prendre en charge le sujet de la santé mentale." Son mari ajoute qu'"ils ont peut-être tué un Charlie Kirk, mais ils en ont réveillé dix millions d'autres".

Assassinat de Charlie Kirk : à Phoenix, les militants républicains soulagés de l'arrestation du principal suspect - Isabelle Labeyrie

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