L'administration Trump déclassifie des archives sur l'assassinat de Martin Luther King

Les 230 000 pages publiées lundi portent notamment sur l'enquête du FBI, la police fédérale, sur la traque internationale de l'assassin présumé du pasteur, figure de la lutte pour les droits civiques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une statue de Martin Luther King au mémorial du pasteur à Washington (Etats-Unis), le 9 juillet 2025. (J. DAVID AKE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)
Une statue de Martin Luther King au mémorial du pasteur à Washington (Etats-Unis), le 9 juillet 2025. (J. DAVID AKE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Le gouvernement de Donald Trump a rendu publiques lundi 21 juillet "plus de 230 000 pages" d'archives classifiées sur l'assassinat de Martin Luther King en 1968, malgré les inquiétudes exprimées par la famille du leader des droits civiques. Le président américain avait ordonné le 23 janvier par décret la déclassification des archives gouvernementales sur l'assassinat du président John F. Kennedy en 1963, ainsi que sur ceux de son frère Robert F. Kennedy, dit Bobby, et de Martin Luther King Jr en 1968.

En mars, les Archives nationales ont rendu publics de nouveaux documents classifiés sur l'assassinat du président John F. Kennedy qui a bouleversé les Etats-Unis et le monde, donnant lieu à de nombreuses théories et spéculations. Elles ont fait de même en avril pour celui de Bobby Kennedy, père de l'actuel ministre de la Santé de l'administration Trump, Robert Kennedy Jr, et ministre de la Justice du président démocrate assassiné.

Les enfants du pasteur redoutent une attaque contre sa "postérité"

Les 230 000 pages publiées lundi portent notamment sur l'enquête du FBI, la police fédérale, sur la traque internationale de l'assassin présumé de Martin Luther King, ou encore sur le témoignage d'un de ses codétenus, selon un communiqué de la directrice du Renseignement national américain, Tulsi Gabbard, à l'origine de l'annonce. 

Mais dans un communiqué, les enfants du célèbre défenseur des droits civiques s'inquiètent d'un possible détournement de la publication de ces documents afin "d'attaquer sa postérité ou les réalisations du mouvement". De son vivant, Martin Luther King était visé par une "campagne de désinformation et de surveillance" orchestrée par le directeur du FBI de l'époque, le puissant J. Edgar Hoover, destinée à "discréditer sa réputation et plus généralement celle du mouvement pour les droits civiques", rappellent-ils.

Ils réaffirment par ailleurs ne pas croire à la culpabilité de James Earl Ray, un ségrégationniste blanc condamné pour cet assassinat, perpétré le 4 avril 1968 sur le balcon d'un motel de Memphis "Et maintenant, publiez les 'Epstein files'", écrit Bernice King, la fille de Martin Luther King, sur X. Cette décision est interprétée par certains comme un écran de fumée, alors que le président américain est empêtré dans ses contradictions sur l'affaire Epstein, et refuse encore de diffuser les fichiers judiciaires relatifs au délinquant sexuel.

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