Un juge ordonne l'incarcération du maire d'Istanbul, figure de l'opposition turque, accusé de "corruption"

Le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force d'opposition auquel le maire d'Istanbul appartient, a dénoncé "un coup d'Etat politique".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La figure de l'opposition turque Ekrem Imamoglu lors d'un meeting à Istanbul, le 22 mai 2019. (OZAN KOSE / AFP)
La figure de l'opposition turque Ekrem Imamoglu lors d'un meeting à Istanbul, le 22 mai 2019. (OZAN KOSE / AFP)

Un juge a ordonné, dimanche 23 mars, l'incarcération pour "corruption" du maire d'opposition d'Istanbul Ekrem Imamoglu, a annoncé un de ses avocats à l'AFP. La justice a en revanche rejeté une demande d'incarcération pour "terrorisme" à l'encontre de l'élu. Le principal rival du président Recep Tayyip Erdogan avait été amené samedi soir, avec 90 de ses coaccusés, dans un tribunal protégé par un très important dispositif policier. L'édile, qui dénonce des accusations "immorales et sans fondement" à son encontre, y a été entendu à deux reprises dans la nuit.

L'un de ses avocats a annoncé qu'il contesterait l'ordre d'incarcération. "Je suis debout, je ne plierai jamais", a promis Ekrem Imamoglu dans un message publié sur X, jurant que "tout ira bien". Le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force d'opposition auquel le maire d'Istanbul appartient, a dénoncé "un coup d'Etat politique". Pour le quatrième jour consécutif, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi devant l'hôtel de ville d'Istanbul, en soutien à Ekrem Imamoglu.

Triomphalement réélu l'an passé, le maire d'Istanbul devait assister initialement dimanche à son investiture comme candidat de son parti pour la prochaine présidentielle, prévue en 2028. Le CHP a décidé de maintenir l'organisation de cette primaire, qui a démarré à 8 heures locales (6 heures à Paris). Elle a appelé tous les Turcs, même non inscrits au parti, à y prendre part.

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