Turquie : une télévision d'opposition contrainte de fermer, 26 jours après son lancement
Le rédacteur en chef accuse le propriétaire de la chaîne, qui avait relayé le point de vue de l'opposition pro-kurde, d'avoir cédé à la pression du gouvernement.
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Une télévision privée turque qui avait relayé le point de vue de l'opposition pro-kurde a annoncé avoir dû fermer moins d'un mois après son lancement en Turquie, pays régulièrement épinglé pour ses atteintes à la liberté de la presse.
Olay TV, appartenant majoritairement à l'homme d'affaires et ancien ministre Cavit Caglar, avait commencé à émettre le 30 novembre et a dû cesser ses programmes vendredi 25 décembre. Cette fermeture a été annoncée en direct sur la chaîne.
Pression du gouvernement ?
Cavit Caglar a dit avoir pris la décision de retirer son investissement car la ligne éditoriale de la chaîne était trop proche de l'opposition pro-kurde, mais le rédacteur en chef de la chaîne l'accuse d'avoir tout simplement cédé à la pression du gouvernement. Le directeur exécutif de la chaîne, Suleyman Sarilar, a expliqué que celle-ci avait cherché à maintenir l'équilibre entre toutes les composantes de la société turque, très polarisée.
"Mais nous avons vu que nous ne pouvons poursuivre ce genre de diffusion (...) Cavit (Caglar) a dit qu'il subissait une pression intense du gouvernement, et qu'il ne pouvait pas continuer", a-t-il déclaré. La chaîne a cessé d'émettre après son annonce.
Impartialité de la chaîne en question
Cavit Caglar a quant à lui accusé dans un communiqué Olay TV d'avoir abandonné son impartialité et d'être "trop proche de la ligne du (parti pro-kurde) HDP", que le gouvernement accuse d'être une "vitrine politique" des indépendantistes kurdes du PKK.
"Je suis actif en politique en centre-droite et j'ai servi mon pays, et j'ai été déstabilisé par les journaux de la rédaction d'Olay TV. J'en ai parlé à mon partenaire, et je lui ai proposé de rétablir l'équilibre en faisant entrer d'autres journalistes dans la chaîne", a-t-il expliqué. "Quand il a refusé, je l'ai informé que je ne pouvais continuer et devais me retirer", a-t-il conclu.
La Turquie est fréquemment critiquée pour ses entraves à la liberté de la presse et est l'un des pires pays au monde pour ce qui est de l'emprisonnement des journalistes, classé par Reporters sans Frontières au 154e rang sur 180 pays. La grande majorité des principaux médias appartient à des proches ou des alliés du président Recep Tayyip Erdogan.
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