Otan : Erdogan s'en prend à Macron, qu'il juge "en état de mort cérébrale"
L'ambassadeur de Turquie en France va être convoqué au ministère des Affaires étrangères pour s'expliquer sur les déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan.
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La dernière déclaration du président turc fait grincer des dents à Paris. L'ambassadeur de Turquie en France va être convoqué au ministère des Affaires étrangères pour s'expliquer sur les déclarations du président Recep Tayyip Erdogan, qui a jugé qu'Emmanuel Macron était en "état de mort cérébrale", a indiqué l'Elysée vendredi 29 novembre. "Soyons clairs, ce n'est pas une déclaration, ce sont des insultes", a réagi la présidence française au sujet de ce qu'elle a qualifié du "dernier excès" en date de l'homme fort de la Turquie.
Recep Tayyip Erdogan s'en est violemment pris, lors d'un discours à Istanbul vendredi, à son homologue français. Reprenant les déclarations d'Emmanuel Macron, qui avait jugé que l'Otan était en état de "mort cérébrale" dans une interview à l'hebdomadaire The Economist, le président turc a déclaré, lors d'un discours à Istanbul : "Je m'adresse depuis la Turquie au président français Emmanuel Macron, et je le redirai à l'Otan : 'Fais d'abord examiner ta propre mort cérébrale. Ces déclarations ne siéent qu'à ceux dans ton genre qui sont en état de mort cérébrale'." Il a poursuivi, toujours en s'adressant au président français : "Personne ne fait attention à toi. Tu as encore un côté amateur, commence par remédier à cela. Lorsqu'il s'agit de fanfaronner, tu sais très bien le faire. Mais lorsqu'il s'agit de verser à l'Otan l'argent que tu lui dois, c'est autre chose." Enfin, il a déclaré, toujours au sujet d'Emmanuel Macron : "Il est tellement inexpérimenté ! Il ne sait pas ce qu'est la lutte antiterroriste, c'est pour cela que les 'gilets jaunes' ont envahi la France."
Un sommet crucial de l'Otan début décembre
L'Elysée a estimé qu'il n'y avait "pas de commentaire à faire sur les insultes". Avec son interview à The Economist, "le président de la République a posé les termes d'un débat qui nécessite des réponses de chacun des alliés, mais peut-être plus particulièrement de la Turquie", a ajouté la présidence, indiquant qu'Emmanuel Macron attendait de la part d'Ankara "des réponses claires".
"Il y a cette question de l'opération turque en Syrie et de ses conséquences, la résurgence possible [du groupe Etat islamique] (...) mais il y en a d'autres encore sur lesquelles ce sont des réponses turques sur le fond qu'il nous faut", a souligné la présidence. Les remarques de Recep Tayyip Erdogan renforcent les tensions entre la Turquie et l'Otan, dont Ankara est membre, avant un sommet crucial de l'Alliance à Londres début décembre. Les présidents français et turc, ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson doivent en outre se réunir en marge de ce sommet pour discuter de la Syrie.
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