Turquie : le pouvoir menace de faire intervenir l'armée en cas de manifestations
Le vice-Premier ministre turc enfonce le clou, après le ministre de l'Intérieur, qui avait affirmé plus tôt dans la journée que les forces de l'ordre interviendraient.
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L'exécutif turc ne se contente plus de faire la sourde oreille. Le vice-Premier ministre turc, Bülent Arinç, a menacé lundi 17 juin de faire intervenir l'armée pour empêcher d'éventuelles manifestations à Istanbul et dans toute la Turquie. Les policiers "useront de tous les moyens qui leur sont conférés par la loi, a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la télévision A Haber (en turc). Si cela ne suffit pas, même les forces armées turques peuvent être utilisées dans les villes sous l'autorité des gouverneurs" de régions.
Le vice-Premier ministre ne fait que confirmer ce qu'avait annoncé quelques heures plus tôt le ministre de l'Intérieur, Muammer Güler. Ce dernier avait jugé "illégal" l'appel à la grève générale lancé par deux grands syndicats ouvriers, en soutien de la contestation antigouvernementale. Il avait affirmé que toute manifestation serait réprimée. "Il y a une volonté de faire descendre les gens dans la rue par des actions illégales, comme un arrêt de travail et une grève", avait-il indiqué, ajoutant que les forces de l'ordre "ne le permettraient pas".
"Impossible de comprendre l'insistance à poursuivre les manifestations"
Un collectif de syndicats, dont deux grandes centrales d'ouvriers et de fonctionnaires (Disk et Kesk), qui regroupent près de 700 000 membres, ont lancé un appel à un arrêt de travail pour lundi. Les syndicats ont prévu de se réunir à 16 heures (14 heures en France) à Istanbul, et de défiler jusqu'à la place Taksim, bouclée désormais par la police. Selon le ministre, "il est impossible de comprendre l'insistance à poursuivre les manifestations" qui secouent, depuis plus de deux semaines, les grandes villes de Turquie, notamment Istanbul et Ankara.
Dimanche, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a procédé à une démonstration de force à Istanbul. Devant des milliers de partisans, il a accusé les contestataires d'être "manipulés par des terroristes" et a récusé se comporter en dictateur. Dans le même temps, tout près de la place Taksim ainsi qu'à Ankara, des manifestations ont une nouvelle fois eu lieu. On a dénombré plusieurs blessés et arrestations.
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