La police anti-émeute turque investit la place Taksim à Istanbul
Le lieu est le siège du mouvement de protestation anti-gouvernementale qui secoue la Turquie depuis 12 jours.
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Les autorités réagissent, et agissent. Des dizaines de policiers anti-émeutes ont investi, mardi 11 juin, la place Taksim à Istanbul (Turquie). Cet endroit est le siège du mouvement de protestation anti-gouvernementale qui secoue la Turquie depuis 12 jours. Après de violents affrontements au début de la contestation, les forces de l'ordre s'étaient tenues à distance du site ces derniers jours.
Des pelleteuses ont démantelé les barricades érigées autour de la place. Un peu plus tôt, les policiers ont fait un usage massif de grenades lacrymogènes. Secondés par des blindés munis de canons à eau, ils ont pris d'assaut les barricades érigées par les manifestants sur certaines avenues menant à la place.
De nombreux jeunes se sont répandus dans les rues proches de la place. Ils ont riposté avec des lance-pierres et des cocktails Molotov.
Le parc Gezi épargné
En revanche, aucun accrochage n'a eu lieu entre les forces de l'ordre et les manifestants rassemblés à proximité dans le parc Gezi, où un projet de réaménagement urbain a déclenché le vaste mouvement antigouvernemental. Des centaines de protestataires ont installé leurs tentes dans ce parc.
Le gouverneur d'Istanbul, Hüseyin Avni Mutlu, a assuré que l'objectif de l'opération n'était pas de chasser les manifestants du parc. "Notre intention est d'ôter les pancartes et les dessins sur la place. Nous n'avons pas d'autre objectif", a-t-il déclaré sur Twitter. "On ne touchera en aucun cas au parc Gezi et à Taksim, on ne vous touchera absolument pas. A partir de ce matin, vous êtes confiés à vos frères policiers", a-t-il ajouté.
Açıklamalarım doğrultusunda çalışma yürütülmektedir Gezi Parkında bekleyen gençlere teşekkür ederim.Küçük bazı çatışmalar oldu meraklanmayın
— Hüseyin Avni Mutlu (@Valimutlu) 11 juin 2013
Le gouverneur a ensuite justifié l'intervention de la police. Il a affirmé que les manifestants qui l'occupaient depuis douze jours ternissaient "l'image" de la Turquie. "Le spectacle [de ces manifestants] a contrarié la population [...] et terni l'image du pays aux yeux du monde", a déclaré Hüseyin Avni Mutlu lors d'une conférence de presse, avant d'attribuer la responsabilité des affrontements qui ont suivi l'opération des forces de l'ordre à des "marginaux".
Rencontre entre le Premier ministre et les manifestants
Après avoir nettement durci le ton face à la contestation, dimanche, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a fait un premier geste concret, lundi, pour désamorcer la crise. Il a accepté de recevoir, mercredi, des représentants des manifestants qui exigent sa démission. "Ils seront informés des faits et notre Premier ministre écoutera ce qu'ils ont à dire", a déclaré lundi le vice-Premier ministre, Bülent Arinç, à l'issue du Conseil des ministres, sans préciser le nom de ces groupes. Sitôt annoncée cette ouverture, il a adopté un ton plus ferme en indiquant que "les manifestations illégales ne [seraient] plus tolérées en Turquie".
L'arrivée des policiers sur la place Taksim mardi matin est donc une réponse à ces déclarations. Déjà, lundi, tard dans la soirée, la police turque a dispersé à coups de grenades lacrymogènes plusieurs centaines de manifestants dans le centre d'Ankara, la capitale turque. Les policiers anti-émeutes ont investi l'avenue cossue de Tunali Hilmi, fermée par des barricades. Jusque là, l'avenue était largement épargnée par les heurts qui ponctuent les nuits d'Ankara depuis le 30 mai.
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