En Turquie, l'opposition convoque une "nuit de la démocratie", Erdogan jure de ne pas céder à la "terreur de la rue"
Le Parti républicain du peuple, première force d'opposition, a appelé vendredi à un rassemblement pour le troisième soir consécutif, afin de protester contre l'arrestation du maire d'Istanbul, accusé de "corruption" et de "terrorisme". L'élu devait être intronisé dimanche comme candidat du parti à la prochaine présidentielle.
Elle dénonce l'arrestation du maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu. L'opposition turque a convoqué, vendredi 21 mars, une "nuit de la démocratie" en appelant à un grand rassemblement vers lequel convergeaient au moins 10 000 personnes, en dépit des avertissements du président Recep Tayyip Erdogan, qui a juré de ne pas céder à la "terreur de la rue". Au troisième jour de manifestations, les protestataires affluaient vers la mairie d'Istanbul à l'appel du Parti républicain du peuple (CHP), première force d'opposition, à laquelle appartient Ekrem Imamoglu.
"Ne te tais pas, sinon ce sera bientôt ton tour !", chantaient les manifestants, brandissant des pancartes "N'ayez pas peur, le peuple est là" et "Droit, loi, justice". Accusé de "corruption" et de "terrorisme", le maire devait être intronisé dimanche comme candidat du CHP à la prochaine présidentielle."Nous sommes ici avec 300.000 personnes", a clamé devant l'hôtel de ville le président du parti, Özgür Özel. Selon le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, 97 personnes ont été arrêtées, a-t-il annoncé sur X. Plusieurs journalistes qui couvraient les rassemblements ont été blessés à Istanbul par les forces de l'ordre, ont constaté les journalistes de l'AFP.
Deux ponts et plusieurs grands axes permettant d'atteindre le siège de la municipalité d'Istanbul ont été fermés à la circulation vendredi pour 24 heures. Des appels à manifester ont été lancés dans plus de 45 villes du pays, dont Izmir et la capitale Ankara, une contestation populaire inédite depuis le grand mouvement de Gezi, parti d'Istanbul en 2013. Le ministre de la Justice, Yilmaz Tunç, a qualifié d'"illégaux et inacceptables" les appels répétés de l'opposition à manifester. Cette contestation intervient un an après la débâcle subie par le Parti de la justice et du développement (AKP) du président Erdogan lors d'élections municipales, dans un contexte de crise économique.
À regarder
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter