Le mouvement kurde PKK annonce un cessez-le-feu avec la Turquie, après quarante ans de lutte armée

Le Parti des Travailleurs du Kurdistan répond ainsi à l'appel de son chef et fondateur Abdullah Öcalan, dont il réclame la remise en liberté.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une femme kurde irakienne agite un drapeau portant le portrait du fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, à Sulaimaniyah, dans la région autonome du Kurdistan irakien, le 27 février 2025. (SHWAN MOHAMMED / AFP)
Une femme kurde irakienne agite un drapeau portant le portrait du fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, à Sulaimaniyah, dans la région autonome du Kurdistan irakien, le 27 février 2025. (SHWAN MOHAMMED / AFP)

"Aucune de nos forces ne mènera d'action armée à moins d'être attaquée." Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé, samedi 1er mars, un cessez-le-feu avec la Turquie, répondant à l'appel de son chef et fondateur Abdullah Öcalan. "Afin d'ouvrir la voie à la mise en œuvre de l'appel d'Apo [oncle, en kurde] à la paix et à une société démocratique, nous déclarons un cessez-le-feu à partir d'aujourd'hui", annonce le comité exécutif du PKK, basé dans le nord de l'Irak, dans un message publié par l'agence ANF, proche du parti armé.

Le PKK réclame la liberté pour son fondateur, âgé de 75 ans, condamné à vie et emprisonné depuis 26 ans sur une île au large d'Istanbul, qui a appelé jeudi le PKK à se dissoudre et à déposer les armes après quatre décennies de combat qui ont fait au moins 40 000 morts. "Le dirigeant Abdullah Öcalan doit pouvoir vivre et travailler en toute liberté physique et établir des relations sans entrave avec qui il veut, y compris ses amis", réclame le PKK.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui avait initié le dialogue avec le leader historique du PKK, avait qualifié vendredi l'appel lancé par ce dernier "d'opportunité historique d'avancer vers l'objectif de détruire le mur de la terreur". Le chef de l'Etat turc a promis de "veiller de près à ce que le processus engagé soit mené à bien".

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