Trois questions sur l'accord "historique" conclu par l'Opep pour limiter sa production de pétrole
Les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont réussi à trouver un terrain d'entente, alors que les marchés s'attendaient à un échec des négociations.
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C'est un coup de théâtre. Les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sont parvenus à un accord "historique" pour réduire leur production d'or noir, mercredi 28 septembre. L'objectif est de soutenir des prix durablement affaiblis par une offre excédentaire.
Les modalités de mise en œuvre de cet accord seront discutées lors du sommet de l'Opep à Vienne (Autriche), le 30 novembre. En attendant, voici des précisions sur la manière dont il a été acté.
Comment cet accord a-t-il été conclu ?
Le cartel de 14 pays qui compose l'Opep a décidé de faire passer sa production de 33,24 millions de barils par jour à 32,5 millions, au terme d'une réunion de près de six heures et de plusieurs semaines de tractations.
D'abord informelle, la réunion, qui se tenait à Alger, a été transformée en séance extraordinaire pour permettre une telle prise de décision. Le ministre de l'Energie qatari, Mohammed bin Saleh al-Sada, qui présidait la table ronde, a assuré que celle-ci s'était déroulée dans "une atmosphère très positive, reflétant la forte cohérence de l'Opep".
Pourquoi est-il historique ?
Cet accord est historique pour trois raisons. D'abord parce que c'est une surprise : les analystes jugeaient un accord d'autant plus improbable que, dès la veille de la réunion, l'Arabie saoudite et l'Iran, grands rivaux au Moyen-Orient, avaient dit douter de la possibilité de trouver un terrain d'entente.
Ensuite, parce qu'il s'agit de la plus grosse réduction de production depuis celle décidée après la chute des cours durant la crise économique de 2008.
Enfin, parce qu'elle permet à l'Opep de retrouver son rôle de régulateur du marché. Face au boom des hydrocarbures de schiste américains, l'organisation avait abandonné ce rôle pour adopter une stratégie de défense des parts de marché, en ouvrant à fond les robinets aux dépens des prix. "L'Opep revient à sa fonction de monitoring du marché. C'est une fonction qu'elle avait perdue depuis plusieurs années", s'est ainsi félicité le ministre de l'Energie algérien, Noureddine Boutarfa, mercredi soir.
Quelles sont les conséquences ?
A l'annonce de cet accord, les cours du pétrole ont augmenté sur les marchés asiatiques. Ils ont pris jusqu'à 6%, puis ont continué de grimper dans les échanges électroniques en Asie, bien qu'à un rythme plus faible.
Pourtant, un tel accord ne change rien aux fondamentaux du marché, selon les analystes. Malgré ces "signes positifs", avec notamment un reflux des stocks et une demande résistante, "nous devons accélérer le rééquilibrage du marché", estime ainsi le ministre de l'Energie qatari.
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