Un "cyberjihadiste" marocain condamné à cinq ans de prison à Paris
Cet habitant d'un village normand répandait ses attaques et menaces verbales contre l'Occident sur internet.
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Un Marocain de 36 ans, accusé d'avoir projeté une attaque au Maroc et qui se répandait sur internet dans des diatribes jihadistes, a été condamné mercredi 18 février à cinq ans de prison et à l'interdiction définitive du territoire par le tribunal correctionnel de Paris. Fahd Jobrani était accusé d'association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes.
Identifié en 2012 lors d'une enquête dans une autre affaire, cet habitant de Notre-Dame-du-Bliquetuit (Seine-Maritime), une petite commune près de Rouen, s'était vanté sur un forum internet de créer une "katiba", une brigade, pour Al-Qaïda au Maroc. Des heures durant, il se répandait en attaques verbales contre la France et l'Occident, écrivant : "On ne restera plus derrière nos claviers." Il avait également participé à une réunion d'endoctrinement devant de nouveaux convertis à l'islam.
"Des paroles en l'air"
Comparant le jihad à la résistance, le prévenu s'est trouvé mal à l'aise lorsqu'il a été questionné par le tribunal sur Oussama Ben Laden, Mohamed Merah ou les auteurs des récents attentats à Paris : "On ne peut pas condamner un musulman." Tentant de minimiser la portée des propos qui lui valaient d'être poursuivi, il a assuré devant le tribunal qu'il s'agissait de "délire", de "paroles en l'air", sur fond d'ennui. Son message "la paix sur vous les terroristes, moi je suis l'un des vôtres" ? "Ironique", a-t-il affirmé.
Pour sa défense, Fahd Jobrani a expliqué qu'il s'insurgeait contre le tourisme sexuel au Maroc et espérait y voir arriver les révolutions arabes. Il a raconté avoir subi dans le cadre du travail des "vannes racistes" et avoir été "traité comme un chien" par la police lors de son interpellation à son arrivée clandestine en France en 2004. Il "se dit salafiste, mais ne sait même pas ce que c'est que le salafisme", a plaidé son avocate, soulignant la "réelle immaturité" de son client, qui ne serait "jamais parti" faire le jihad. Des arguments qui n'ont pas convaincu le tribunal.
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