Terrorisme : Sarkozy prône le "principe de précaution" face aux radicalisés
L'ancien chef de l'Etat réitère, dimanche, sa proposition de placer les fichés S en rétention administrative.
"Nous ne pouvons laisser en liberté des individus radicalisés qui sont de véritables bombes à retardement." Dans un entretien publié par Le Journal du Dimanche, dimanche 11 septembre, Nicolas Sarkozy dit vouloir appliquer "systématiquement" le "principe de précaution" à toute personne soupçonnée de liens avec le terrorisme.
"Tout étranger suspecté d'être en lien avec une activité terroriste devrait être expulsé sans délai, détaille-t-il. Tout Français suspecté d'être lié au terrorisme, parce qu'il consulte régulièrement un site djihadiste, que son comportement témoigne d'une radicalisation ou parce qu'il est en contact étroit avec des personnes radicalisées, doit faire l'objet d'un placement préventif dans un centre de rétention fermé."
Une rétention administrative illimitée
Nicolas Sarkozy propose que des services spécialisés analysent la situation des personnes placées en rétention préventive. Un individu ainsi placé en rétention administrative pourra être envoyé dans un centre de déradicalisation ou faire l'objet d'une enquête judiciaire en fonction des résultats de cette analyse, explique l'ancien chef de l'Etat. "Il ne sortira que lorsqu'il ne sera plus radicalisé, ajoute-t-il. Sinon, il y restera."
Il réitère par ailleurs sa proposition de cour spéciale antiterroriste, "à l'image de ce qu'a fait le général de Gaulle en 1963, avec la Cour de sûreté de l'Etat contre l'OAS". Des juges de la liberté et de la détention spécialisés dans l'antiterrorisme y seraient rattachés.
François Molins accusé d'"interférence"
Dans cet entretien, Nicolas Sarkozy reproche au procureur de Paris François Molins "d'interférer dans le débat politique", alors que ce dernier a critiqué ses propositions de placer les fichés S en rétention, de créer une cour spéciale ou de créer un parquet national antiterroriste
"À chacun sa responsabilité. C'est aux politiques et à eux seuls, parce qu'ils sont élus par le peuple, de modifier le droit quand cela apparaît nécessaire. Un procureur peut-il interférer dans le débat politique ? Je ne le crois pas", affirme le candidat à la primaire de la droite.
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