Réorganisation du plan Vigipirate à Paris : "Ça va permettre aux effectifs de souffler un peu"
Face à la colère des CRS et la multiplication des arrêts maladie, le ministère de l'Intérieur a annoncé, mercredi, un redéploiement d'effectifs et une réorganisation du plan Vigipirate.
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Leur colère a-t-elle été entendue ? Selon Le Figaro de jeudi 7 mai, le gouvernement a annoncé mercredi une réorganisation du plan Vigipirate à Paris pour les CRS, qui ont plusieurs fois fait part de leur épuisement et de leur ras-le-bol. Une situation causée par le maintien sur le long terme au plus haut niveau du plan Vigipirate après les attentats survenus à Paris en janvier.
Plus de 200 CRS supplémentaires
Plus qu'un allègement, le ministère de l'Intérieur a surtout promis une réorganisation de la charge de travail. Le niveau d'alerte du plan Vigipirate reste inchangé, alors que le nombre d'hommes mobilisés augmente. Selon Le Figaro, la préfecture de police de Paris va ainsi gagner 2,5 effectifs mobiles supplémentaires, soit un peu plus de 200 hommes armés, dès vendredi 8 mai. Un renfort qui satisfait les syndicats.
Pour Nicolas Comte, secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP Police, joint par francetv info, cette annonce va dans le bon sens : "Le ministère de l'Intérieur a pris conscience des problèmes de fatigue, qui s'accumulait dans les effectifs. Ce qui menait inévitablement à une hausse de l'absentéisme. Les hommes vont pouvoir souffler un peu."
Le syndicat rappelle aussi que la surcharge de travail commençait à peser lourdement sur le moral et la vie des forces de l'ordre. "Nous savons que la menace terroriste va durer. Si on veut maintenir un niveau de vigilance satisfaisant, une réorganisation était nécessaire. On peut dire aux effectifs de travailler plus et de ne pas prendre de repos pendant quatre mois, mais on ne peut pas continuer comme cela pendant cinq ans", assure Nicolas Comte.
Des patrouilles plutôt que des gardes statiques
Autre point de satisfaction pour les syndicats : les gardes dynamiques, c'est-à-dire les patrouilles, vont désormais être privilégiées aux gardes statiques devant les lieux sensibles. Moins prévisibles, elles ont aussi l'avantage d'épargner les organismes. "Il y avait un problème lié à la vigilance et donc à la sécurité. Lorsque vous restez huit heures devant une porte sans bouger, vous êtes moins vigilant", détaille Nicolas Comte.
Christophe Crépin, de l'Unsa-Police, partage cette analyse. "Lorsque les CRS font des patrouilles, ils détectent beaucoup plus facilement les menaces. La réorganisation va dans le bon sens, mais nous restons vigilants et attentifs sur la façon dont elle va être mise en œuvre."
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