Cet article date de plus de neuf ans.

Carcassonne : un jeune radicalisé soupçonné de vouloir attaquer des touristes a été mis en examen et écroué

Il est soupçonné d'avoir voulu commettre "une action violente" imminente contre des touristes américains et russes.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 17/06/2016 23:46 Mis à jour le 17/06/2016 23:46

Temps de lecture : 2min

Les quais de la gare de Carcassonne (Aude), le 16 juin 2016. (MAXPPP)

Le jeune homme radicalisé arrêté lundi à Carcassonne a été mis en examen par un juge d'instruction antiterroriste et placé en détention provisoire, vendredi 17 juin, indique une source judiciaire. Il est soupçonné d'avoir voulu commettre "une action violente" imminente contre des touristes américains et russes.

Décrit comme fragile psychologiquement, il avait été arrêté lundi soir en gare de Carcassonne, dans l'Aude. Lors de son interpellation, les policiers avaient retrouvé sur lui un "couteau et une petite masse". Après quatre jours de garde à vue, il a été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle et placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention.

En rupture sociale, radicalisé sur internet

L'enquête judiciaire initiée dans l'urgence lundi matin par le parquet de Paris avait été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Converti à l'islam, le jeune homme, fiché pour radicalisation, était suivi par les services antiterroristes depuis des mois et avait été assigné à résidence après les attentats parisiens de novembre, a précisé la source judiciaire.

Domicilié dans le Tarn, il est présenté comme étant en rupture sociale, radicalisé sur internet. Au cours de sa garde à vue, il a dit aux enquêteurs qu'"il avait passé beaucoup de temps à regarder des vidéos du groupe État islamique et des sites jihadistes et s'est dit fasciné", a rapporté la source. Selon ses déclarations, le jeune homme envisageait de "se rendre en Syrie", mais faute d'"avoir pu financer son départ", il avait alors opté pour "un plan alternatif", décidant de "passer à l'acte" sur le sol français, "au nom du jihad armé".