Attentat de la rue des Rosiers : l'arrestation d'un des principaux suspects est "une bonne nouvelle à prendre avec circonspection", selon un avocat de familles de victimes

L'homme suspecté d'avoir supervisé l'attentat de la rue des Rosiers a été arrêté par les autorités palestiniennes, a annoncé le Parquet national antiterroriste.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une plaque en l'honneur des victimes de l'attentat de la rue des Rosiers en 1982. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Une plaque en l'honneur des victimes de l'attentat de la rue des Rosiers en 1982. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"C'est une bonne nouvelle à prendre avec circonspection", a réagi  vendredi 19 septembre auprès de France Inter David Père, avocat de familles de victimes de l’attentat antisémite de la rue des Rosiers, alors qu'un Palestinien surnommé Hicham Harb, suspecté d'avoir supervisé le commando qui avait fait six morts en 1982 à Paris, a été arrêté par les autorités palestiniennes, comme l'a annoncé le Parquet national antiterroriste (Pnat).

"On ne peut que s'en féliciter, a d'abord réagi auprès de France Inter David Père. Évidemment, pour les victimes, c'est un temps beaucoup trop long et incompréhensible, mais en tant que citoyen, il faut se féliciter que la justice et les enquêteurs aient toujours continué à chercher la vérité". Selon l'avocat, "plus il y aura d'accusés devant la cour d'assises, plus nous aurons la chance de savoir ce qu'il s'est passé lors de cet attentat absolument tragique".

"Il faut voir ce qu'il va se passer"

Mais David Père tempère l'enthousiasme suscité par cette arrestation : "Nous avons déjà été échaudés par le passé. Il y a déjà eu l'arrestation de deux suspects en Jordanie, et à ces deux reprises, la cour suprême jordanienne avait refusé l'extradition. C'est donc une bonne nouvelle qu'il faut prendre avec circonspection, parce qu'il faut voir ce qu’il va se passer : est-ce que cette personne va être extradée et présentée à la justice française ?"

Ce vendredi, Emmanuel Macron a assuré sur X que la France travaille à "une extradition rapide" du suspect, se félicitant d'un "pas supplémentaire pour le droit et la vérité". Hicham Harb, 70 ans, visé par un mandat d'arrêt international émis il y a dix ans, est l'un des six hommes renvoyés fin juillet devant la cour d'assises spéciale de Paris pour cette attaque antisémite, l'une des pires commises en France depuis la Seconde Guerre mondiale. Le 9 août 1982, six personnes ont été tuées et 22 blessées dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier du Marais, perpétrée par un commando de trois à cinq hommes.

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