Séisme en Turquie et en Syrie : depuis Paris, les kurdes s'organisent pour soutenir leur peuple
Avec son association Pazem, Derya se mobilise pour pouvoir envoyer en Turquie un camion rempli de produits d'hygiène et de médicaments. "Aujourd'hui, sur place, les Kurdes sont très peu aidés. Il y a beaucoup de dons qui sont saisis", déplore-t-elle.
Plus de 28 000 morts. Ce sont les chiffres du dernier bilan provisoire des séismes établis par les autorités turques et syriennes, un bilan qui pourrait "doubler" selon l'ONU. L'Organisation mondiale de la Santé avance un autre chiffre : 26 millions de personnes pourraient avoir été touchées par ces séismes meurtriers. C'est pour venir en aide aux survivants que l'aide s'organise depuis la France. La communauté kurde est particulièrement mobilisée.
À Paris, l'association Pazem se mobilise pour la ville de Pazarcik, une des villes à l'épicentre du séisme. La collecte a lieu dans l'arrière-salle du restaurant du père de Derya, née à Pazarcik. Elle liste les produits qu'elle a pu réunir : "Du lait, du savon, des biberons, des couches, des serviettes hygiéniques, des médicaments... On va vraiment à l'essentiel."
Jean-Charles a fait une heure de route pour participer à la collecte de produits. "J'ai apporté essentiellement des choses pour des enfants : du lait en poudre, des savons, des produits d'hygiène et des trucs pour bébé", explique-t-il. Une récolte d'autant plus nécessaire que depuis la catastrophe, l'aide humanitaire peine à arriver jusqu'à la ville kurde. "Aujourd'hui, sur place, les Kurdes sont très peu aidés. Il y a beaucoup de dons qui sont saisis", dénonce Derya.
"L'objectif, c'est d'aider notre peuple, toutes les personnes qui sont vraiment en situation de détresse, qui sont vraiment laissées à l'abandon."
Derya, Kurde de Parisà franceinfo
"Plus le temps passe, moins on a d'espoir"
Debout au fond de la salle, Aliyah, son père, observe les sacs qui s'accumulent. Son ex-femme et une partie de sa famille sont toujours à Pazarcik. "J'ai mon frère sur place, on s'appelle tous les jours. J'ai mes nièces, et une demi-sœur dont on n'est pas arrivés à voir le corps. Plus le temps passe, moins on a d'espoir", confie-t-il.
Les camions de l'association Pazem partiront en début de semaine prochaine, direction l'Irak. L'objectif est de passer la frontière par le sud, pour avoir plus de chances de réussir à atteindre la ville.
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