: Reportage Séisme en Turquie : l'école reprend, sauf dans les régions les plus touchées où beaucoup de classes ont été détruites
Début d'un retour à la normale avec la réouverture des écoles, lundi en Turquie. Mais deux semaines après le tremblement de terre, la reprise reste impossible dans les zones les plus dévastées, comme à Pazarcik.
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Difficile de faire classe quand il n'y a plus d'école. "Là, c'est l'école primaire", décrit Ali en pointant un bâtiment en ruine de Pazarcik (Turquie), l'épicentre du premier séisme. "J'avais trois neveux et des cousins scolarisés ici". Heureusement pour ces enfants, souligne Ali, le séisme a eu lieu dans la nuit. Sinon, ça aurait été un massacre. Le toit, est rentré dans les salles de classe. "C'était une des plus anciennes écoles du coin, explique Ali, Je n'ai pas de nouvelles des enseignants d'ici, mais je connais une institutrice qui est sous les décombres par là-bas."
Deux semaines après les violents séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie, le ministre de l'Éducation turc a annoncé la reprise des cours lundi 20 février. Exception faite des zones les plus durement touchées : pour ces enfants-là, l'école n'est pas obligatoire. Des centaines d'établissements scolaires ont été démolis ou gravement endommagés.
"Je ne veux pas prendre de retard dans mes leçons"
À quelques rues de là, une petite fille, Sila, 8 ans, aide sa mère à remplir des bidons d'eau. "Aller à l'école, c'est ce que je préfère, confie la petite fille. J'aime bien travailler mes cours de langue turque et de savoir-vivre. Je voudrais y retourner. Je ne veux pas prendre du retard dans mes leçons." Mais sa mère Bedriye, femme de ménage qui n'a plus de maisons aujourd'hui à nettoyer, la laissera-t-elle s’éloigner ? "Je préfère qu'elle reste près de moi, répond Bedriye, Il y a des enfants qui ont disparu…"
"Mais bien sûr, les enfants ne doivent pas prendre du retard. Il ne faut pas qu'ils soient analphabètes. On a déjà eu la pandémie pendant deux ans, et maintenant ça."
Bedriye, mère de familleà franceinfo
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34 000 enfants, dont les familles ont fui les zones touchées, sont inscrits à partir de lundi, dans une nouvelle école, ailleurs dans le pays. Mais pour ceux qui sont restés, sur place, sous des tentes, comme le fils de cette sinistrée, c'est beaucoup plus compliqué. "Mon fils est un élève brillant. Sous la tente, il est allé à l'école une fois, raconte la femme. Les militaires sont venus donner des cours. Ça a duré un ou deux jours. Et ça s'est arrêté. On ne connait pas la date de reprise. On ne sait rien." L'école : une occupation, une impression, modeste, de retour à la normale, qu'elle espère elle aussi au plus vite, pour son enfant.
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