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Russie : l'opposant Alexeï Navalny de nouveau arrêté à Moscou

Au total, plus de 1 000 opposants au président russe ont été interpellés samedi 5 mai, alors qu'ils manifestaient dans plusieurs villes du pays.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 05/05/2018 15:24 Mis à jour le 05/05/2018 16:23

Temps de lecture : 2min

Des militants anti-Poutine arrêtés en Russie, le 5 mai 2018, à Moscou. (TATYANA MAKEYEVA / REUTERS)

A Moscou, mais aussi en Extrême-Orient et en Sibérie... Plus de 1 000 opposants ont été interpellés dans toute la Russie, samedi 5 mai. Ils étaient descendus dans la rue, deux jours avant l’investiture de Vladimir Poutine pour un quatrième mandat présidentiel.

Parmi eux, le leader Alexeï Navalny, qui n’avait pas pu se présenter à l’élection présidentielle de mars en raison d’une condamnation pénale qu’il estime orchestrée par le Kremlin. "Le vieillard peureux Poutine pense qu’il est un tsar. Il n’est pas un tsar et c’est pour cela qu’il faut sortir dans la rue le 5 mai", avait-il écrit sur Twitter.

Навальный уже на Пушкинской! pic.twitter.com/hPlkG8ZOaX
— Эхо Москвы (@EchoMskRu) 5 mai 2018

Manifestations interdites à Moscou et Saint-Pétersbourg

Les autorités n’avaient pas autorisé les manifestations dans les rues de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Avant la manifestation dans la capitale russe, plusieurs dizaines de militants pro-Poutine s'étaient rassemblés place Pouchkine, comme le montre le tweet d'une journaliste sur place.

Cosaques contre jeunes partisans de l’opposant #Navalny a #Moscou pic.twitter.com/WmSUa9yZuv
— Mandraud Isabelle (@mandraud) 5 mai 2018

La police a dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser la manifestation à Moscou. Des échauffourées ont éclaté entre partisans de l'opposition et militants pro-Kremlin, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Depuis la réélection de Vladimir Poutine mi-mars pour un quatrième mandat, l’opposition dénonce des fraudes électorales : des clichés semblent notamment montrer que des électeurs ont voté deux fois. Les 481 observateurs de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) avaient pour leur part estimé, dans un rapport, que le scrutin s'était déroulé "dans l'ensemble de manière ordonnée, malgré des irrégularités procédurales lors du vote et du décompte des bulletins".